« Le VIH était le cadeau de mariage de ces deux fiottes » : l’infâme « hommage » des néo-nazis à Christophe Michel…

Oui, nous sommes bien en 2018.

Nous l’avons constaté depuis un certain nombre de mois : les groupuscules néofascistes pullulent, que ce soit dans la rue ou sur le Web. Cependant, cette « chienlit », cette horreur, cette monstruosité, sous l’impulsion de communicants, très au fait des nouvelles méthodes, s’évertue à entrer dans une certainelégalité en camouflant « la bête immonde » sous un tas de logos sympatoches, pour plaire à une généra-tion Y en quête de changements.

Pourtant, d’irréductibles décérébrés du bulbe continuent à déverser leur haine contre cette société qu’ils consi- dèrent responsable de leurs nombreux échecs par paquets de dix. Et ces paquets ne sentent pas bon. Le dernier en date, sobrement intitulé « Hémorroïdes fatales : Le militant homo-sidaïque Romero qui veut faire de Paris la capitale du tourisme anal annonce la mort de sa meuf », publié sur le site democratieparticipative.biz, nousa, pour le moins, interpellés. Nous avons donc décidé d’en faire une analyse constructive et objective afin dene pas tomber dans le caricatural.

Un premier aperçu pour le moins instructif…

« Le Libre Panzer », comme se surnomme celui dont on devine aisément l’obédience hitlérienne, évoque ici la mort de l’époux de Jean-Luc Romero, il y a quelques jours. Seulement, jamais son nom, Christophe Michel, n’est évoqué, rem- placé par le doux sobriquet de « meuf » de « l’authentiquement sidaïque Jean-Luc Romero ». Pourquoi cette désignation? Il faut bien comprendre que dans la tête de ce militant, le but n’est pas simplement d’insulter la mémoire d’une personne décédée mais de lui nier son humanité, d’en faire une chose, moins qu’un chien, moins qu’un objet : le néant, un concept à exterminer.

Voilà un point sur lequel nous devons insister à l’heure où se tourner vers l’extrême droite semble être « une pas si mauvaise idée ». Dans cette idéologie, l’homme blanc hétérosexuel est le seul à avoir le droit à la vie dans un pays occidental. Les autres couleurs de peau sont exclues et les homosexuels (si éloignés soient-ils de la communauté LGBT) sont des « traîtres à la race ». Dans cette idéologie, les homosexuels méritent la mort. Sachez-le.

Chaque année, les néo-nazis manifestent librement devant la statue de Jeanne-D’Arc pour le 1er Mai. Normal ?

Autre point intéressant : pourquoi ce militant, lorsqu’il tente maladroitement de faire rire la galerie, semble-t-il n’avoir d’autre horizon que l’anus de sa victime (car il y a bien victime mais chaque chose en son temps, nous y reviendrons…) ? C’est un trait commun que nous retrouvons chez nombre de militants nationalistes et plus communément issus de « l’Alt-Right » : la volonté d’humilier l’autre en utilisant des arguments anaux ou phal- liques. Mais pourquoi ? Peut-être parce qu’ils considèrent eux-mêmes ces choses comme humiliantes… Peut-être, donc, se sont-ils déjà posé la question… Peut-être, finalement, ne sont-ils pas si « hétéros » qu’ils veulentbien l’admettre… La peur engendre la haine, c’est bien connu. Et quoi de pire que la peur de soi-même ?

Troisième chose : il est fait allusion dans cet « article » à la prétendue contradiction entre le fait d’être militant contre le virus du Sida et le fait de « mettre son zizi dans des trous du cul sidaïques. » À cela, toute l’équipe de Garçon Magazine a tenu à répondre à l’unisson : Non, Messieurs, nous, nous ne militons pas par peur du VIH. Nous n’en avons pas peur. Nous le combattons, non seulement, pour que nous puissions vivre mais aussi pour que vous n’ayez pas un jour la mauvaise surprise, sachant l’étendue de votre méconnaissance de ce grave sujet, de le choper à votre tour. Cette monstruosité est une vraie merde que personne ne peut souhaiter, même à son pire ennemi, et votre hétérosexualité ne vous en protège pas, sachez-le.

Malheureusement, cette idéologie a déjà fait tomber de nombreux pays comme la Russie.

Quatrième et dernier point, Messieurs. Celui que nous attendions avec impatience car personne, malgré la liberté d’expression, ne doit ni ne peut échapper à la justice. Sachez que votre seule phrase de conclusion « LeVIH était le cadeau de mariage de ces deux fiottes. » tombe sous le coup de l’article 29, alinéa 2, de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 concernant les injures publiques et que vous ne risquez rien moins que six mois de prison et 22 500 € d’amende (autant vous dire que nous espérons que votre compte en banque n’est pas à la mesure de votre pauvreté intellectuelle) et que votre homophobie est considérée comme une circonstance aggravante (du pain béni pour celui qui se décidera à vous poursuivre en justice, qu’on vous dit !)

Que vous dire d’autre, alors? Nous ne sommes pas vraiment en colère. La médiocrité de votre style, après nous avoir bien fait rire, a laissé place à une certaine tristesse. Honnêtement, nous sommes bien tristes pourvous. Avoir tant de haine en vous finira par vous consumer, c’est une certitude. Et nous tous, qui sommes ici et nous adressons à vous, préférons cent fois être « d’authentiques sidaïques » que d’avoir à souffrir de cette horreur qui vous dévore de l’intérieur et fait de vous des bêtes sauvages. Vous êtes purement et simplementinfects et nous vous souhaitons beaucoup de courage pour surmonter cette déficience. Il vous en faudra.

La Rédaction de Garçon Magazine.

ÂMES SENSIBLES, S’ABSTENIR :

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