Cédric Lorenzi : « Avec Talent Capital Paris, il y a une grande volonté d’aider les gens »

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Passionné de musique depuis sa plus tendre enfance, le parcours de celui qui est né à Draguignan [Var], il y a 38 ans, n’a pas été une route sans embûches. Depuis quelques mois, il a lancé avec la flamboyante Patouchka Banana, le Talent Capital Paris, un grand concours ayant pour but de montrer la richesse et la diversité de la communauté LGBT. Un acte militant et engagé.

Propos recueillis par Grégory ARDOIS-REMAUD

Raconte-nous à quel moment de ta vie est arrivée la musique ?
À l’âge de 8 ans, j’étais un peu la star des fêtes de fin d’année, parce qu’à chaque fois je n’arrêtais pas de chanter…

Tu voulais déjà en faire ton métier ?
Non, il y avait les études. Et puis, les parents étaient derrière et ne voulaient pas que je fasse quoi que ce soit dans ce domaine. J’ai commencé mes études de laboratoire, tout en continuant à faire beaucoup de radio crochets, de fêtes dans les communes ou dans les quartiers.

Quel a été le déclic ?
Quand je suis revenu d’Ibiza (où je suis parti vivre un an) après avoir lâché les études. J’ai eu le déclic à mon retour en France. À ce moment-là, j’ai décidé de monter un groupe, plus exactement une association, qui s’appelait Diapason, et avec qui j’ai bossé pendant sept ans. On a fait des tournées, des concerts… Pendant trois ans, on a organisé un concours de variété française et internationale, Les Diapasons d’or, et ça a super-bien marché.

Et ensuite ?
En 2002, j’ai intégré le Centre artistique Cavaillon qui forme les musiciens au solfège. J’en faisais, de manière intensive, près de vingt heures par semaine. On avait des cours d’expression scénique et du chant. En 2004, j’ai décidé de tenter ma chance sur Paris. J’ai envoyé de petites choses qui n’ont pas abouti, j’ai ensuite tenté l’audition pour entrer au Centre des arts vivants, sur lequel j’ai été pris dans la spécialité comédie musicale, où je suis entré directement en deuxième année et où j’ai obtenu un diplôme.

Dernièrement, tu as arrêté de travailler dans ton ancien domaine d’activité pour te lancer à fond dans la musique. Pourquoi ?
J’ai passé des auditions, mais j’ai surtout pris du temps pour moi. En 2018, j’ai rencontré Carlos Phénix qui m’a proposé de rejoindre sa troupe. Il trouvait dommage que je laisse les choses, un peu comme ça, même si j’avais quand même des projets. En mars 2018, j’ai participé à l’un de ses shows et c’est comme ça que tout a redémarré. J’ai remis en place tout ce que j’avais mis en place. J’ai fait du cabaret, comme Michou, je suis parti sur des bateaux croisières, à Chicago… Florian Agostini et mon mari m’ont dit de participer au concours Continental, sorte de défilé Miss France mais en version gay, avec de nombreux transformistes. Ils m’ont expliqué le contexte et je me suis dit pourquoi pas. J’ai passé l’audition et je suis arrivé quatrième (les trois premiers, eux, partaient pour Chicago). Au final, deux semaines se sont passées, Paulo De Sousa et Christophe Chiavazza m’ont rappelé, j’ai tenté la demi-finale et j’ai fait la finale.

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Grégory Ardois-Remaud

Nantais d’origine, le jeune journaliste est un passionné avant tout qui aime s’évader dans le jardinage ou la littérature. Son talent caché ? Il connaît la bio de Louis de Funès sur le bout des doigts.
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