Nous avions eu le plaisir de rencontrer Mico C de Fun Radio il y a deux ans (dans notre numéro 8) pour évoquer avec lui son amour du disque vinyle et son travail sur les remix de Mylène Farmer (Du Temps et Stolen Car).
Alors que son dernier single « Starz » libéré il y a tout juste un mois rencontre un écho international, sublimé dans en clip vidéo dans sa version Lucas Divino Remix, il revient ce 3 mai en force sur le nouveau Maxi Single de Mylène Farmer : Désobéissance ! Il était donc important pour nous et pour moi de revenir vers lui pour parler de cette nouvelle collaboration.
Rémi : Mico, raconte-nous la genèse de ce projet. Comment en arrive-t-on à remixer Mylène Farmer pour la troisième fois ?
Mico : Le hasard ! Lors de la sortie de l’album « Désobéissance » en septembre dernier, j’étais tombé amoureux du titre éponyme. J’ai eu l’occasion d’échanger avec Kimotion (et même d’interviewer Feder !) et de leur faire part du fait que si ce titre devait devenir un single, je serais ravi de pouvoir le revisiter. Sans savoir s’il y eut un lien de cause à effet, j’ai été contacté quelques semaines plus tard pour proposer un remix, sans savoir à ce moment-là si le single verrait le jour, ni même si cette proposition serait utilisée un jour.
Rémi : Le single sort donc ce vendredi 3 mai. Tu y proposes le Mico C Remix Extended mais tu es également à l’origine du Swindlers Remix Extended. Pourquoi deux projets et pourquoi deux noms ?
Mico : Le Mico C Remix était le projet initial qui allait être proposé à Mylène. J’ai travaillé sur un autre remix que j’ai fait écouter à mon ami Julien de Fun Radio, avec qui je propose depuis des années des mixs sous le nom de Swindlers. Sa sensibilité musicale, son souci du détail, du ton, de la note, nous ont amené à proposer ce second remix. Nous avons eu validation de son utilisation peu avant l’officialisation des supports (CD et vinyles ndlr) de « Désobéissance ».
Rémi : Peux-tu nous en dire plus sur les sonorités de ces deux versions ?
Mico : Désobéissance est un titre qui pour moi devait faire danser, qui pouvait être encore plus dynamique et puissant. Je vois bien la version Mico C animer les pistes de danse et faire bouger les foules, et la version Swindlers, être écoutée en mode lounge, un verre de Champagne à la main au bord d’une plage. Ce que je peux dire à tes lecteurs, c’est qu’ils redécouvriront autrement la voix de Mylène sur ce titre. Les fans nous diront ce qu’ils en pensent !
Rémi : Aimerais-tu remixer d’autres titres de l’album ?
Mico : « Parler d’avenir » sans aucun doute ou bien encore « Retenir l’eau » ! Ils nous ramènent à l’époque d’« Anamorphosée », avec leurs sonorités brutes de guitare. Le hasard fait que Leon Deutschmann est à l’origine de la musique de ces trois titres ; je trouve qu’il a beaucoup de talent.
Rémi : Revenons à toi plus personnellement. Ton nouveau single « Starz » cartonne sur les chaines TV et les plateformes de streaming. Un album en vue peut-être ?
Mico : Pas pour l’instant. Je préfère proposer mes titres lorsqu’ils sont prêts, lorsque je veux en proposer. J’ai sorti « Humm » l’an dernier, et aujourd’hui « Starz ». Disons qu’une suite à ce dernier single arrivera peut-être à la rentrée puisque la fin du clip appelle une suite…
Rémi : Tu as mixé à l’Accord Hotel Arena le 18 avril dernier lors de la « Fun Radio Ibiza Experience ». C’est grisant de jouer devant une telle foule ?
Mico : Impressionnant oui. Mixer devant 17000 personnes c’est quelque chose d’exceptionnel. Bien entendu, les gens venaient pour danser et s’amuser, pas spécifiquement pour moi, même si la foule hurle quand tom nom s’affiche sur les écrans. C’était encore plus stressant lorsque j’ai fait les premières parties de Britney Spears lors du Femme Fatale Tour dans cette même salle car clairement les gens n’avaient pas payer pour m’écouter moi (et les premières parties sont rarement attendues). Mon travail était alors de préparer l’ambiance pour son arrivée à elle, mais qu’elle expérience ! Cela donne aussi un point vue incomparable sur ce que pouvait voir Mylène, depuis la scène, dans cette même salle à l’époque.