Constance s’est fait connaître dans l’émission à succès On ne demande qu’à en rire, de Laurent Ruquier. Après plus de 50 passages et de très bonnes notes de la part du jury, elle arrête l’aventure pour se consacrer à ses spectacles et à la radio, en devenant chronique à France Inter. Rencontre avec une humoriste dont les névroses humaines sont la principale source d’inspiration.
Propos recueillis par Damien Guignard.
Tu t’es fait connaitre en participant à l’émission On Ne Demande qu’À en Rire. C’était comment cette expérience ?
Il y a eu du positif comme du négatif, c’était un laboratoire, une belle manière de se mettre en danger, d’écrire toutes les semaines, ça a pris beaucoup de place et on a tous beaucoup progressé !
Vous vous liez d’amitié avec Jeremy Ferrari vous écrivez des sketchs ensemble. Pourquoi lui ?
On était déjà amis avant l’émission. Puis on a le même genre d’humour, donc c’était logique d’écrire ensemble.
Est-ce que vous avez encore des contacts avec d’autres candidats ?
Très peu. On se croise de temps en temps sur des émissions ou des festivals, c’est toujours très agréable.
Lors d’un passage dans cette émission, on te remet un poney lors d’une très bonne note, comment va-t-il ?
Je n’ai jamais eu mon poney ! Il y a eu une mise en scène où on me l’offre, j’y ai cru. C’est très cruel la télé.
“La sexualité des gens j’en ai rien à foutre, ça ne définit pas une personne”
À côté de ça, tu as continué à jouer ta pièce, tu en écris une autre. L’effet ONDAR s’est fait ressentir ?
J’ai écrit 5 spectacles. Au niveau du remplissage des salles, ça fait passer un cap, ça change tout. Dès que tu es visible quelque part tu remplis.
Tu as cultivé un registre parfois obscène, cruel, névrosé. C’est un état qui vous plait et vous amuse ?
Ça me plait pas, c’est la vie qui est comme ça ! On en prend dans la gueule toute la journée, soit on se tire une balle soit on décide d’en rire. Le rire c’est une grande force.
Tu parles de sexualité de manière très libre. C’est un sujet qui pour toi n’est pas du tout tabou ?
Ça a jamais été tabou pour moi, je suis capable de parler de sexualité comme de rideaux. On en fait un truc complètement fou qui pose des problèmes alors que si tu en parles ce n’est plus sale et ça évite de développer des trucs bizarres.
“quand on est gay on en a pris plein la gueule et on a l’habitude de rire de plein de choses pas toujours drôles.”
Tes personnages aiment se moquer de tout un tas de clichés, l’homosexualité en fait partie. Quelle est ta position sur tous ces débats en France en ce moment (PMA, augmentation des actes homophobes …) ?
Tout le monde devrait avoir le droit de vivre comme il en a envie. Je vois pas en quoi ça regarde les autres. Du moment que c’est consenti ça me va. On se fout tous des étiquettes et on se tape tous sur la gueule, alors qu’on est des gens au milieu des autres. À l’école on apprend à ne pas s’insulter, à ne pas se taper, j’ai l’impression que certain ne l’ont pas assimilé. Très honnêtement, la sexualité des gens j’en ai rien à foutre, ça ne définit pas une personne. Les gens peuvent se faire fouetter le cul la nuit et être en costard la journée je m’en fous.
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