Mariés avec enfants ou éternels célibataires, fidèles ou collectionneurs, discrets ou flamboyants, embarquez avec nous à travers les siècles à la découverte de ces souverains, écrivains et autres artistes… et de leurs amours secrètes qui les ont accompagnés pendant leur destinée. Décryptage.
Par Aylau TIK

Alexandre le Grand
Ce fut un des plus grands conquérants de l’Antiquité. Principalement connu pour avoir dompté son cheval Bucéphale à douze ans et avoir résolu le problème du nœud gordien dix ans plus tard, le futur roi de Macédoine, qui savait observer les étalons pour mieux les monter était également un fin stratège qui aimait toujours aller plus loin et soumettre toujours plus de villes et d’amants.
De la légende urbaine à la filiation divine : une famille très bi
Sa mère lui racontait souvent qu’il était le fils de Zeus. Par son père, Philippe, il descendrait d’Héraclès, son « demi-frère » d’un autre siècle – une gym queen bi semi-divine connue pour ses douze travaux– et par sa mère, d’Achille – en couple avec son cousin Patrocle. Si on compte aussi que lors du mariage de sa petite sœur avec son oncle (qui n’ont que six ans d’écart), son père – bi aussi - se fait assassiner par son ancien amant, Pausanias, qu’il avait fait violer collectivement précédemment… On se croirait tout droit sorti de Game of Thrones : bref, chez les Macédoine, quelle sacrée salade !
« Il avait un œil noir comme la nuit, et un bleu comme le ciel… » (Arrien)
Héphaïston : l’amitié d’une vie
Nés à Pella en -356, tous deux élèves d’Aristote, un des plus grands philosophes de tous les temps, fondateur de l’école péripatéticienne, les frères d’armes grandissent ensemble. Ces grands blonds athlétiques se ressemblent comme des jumeaux, même si Héphaïston est plus réservé qu’Alexandre, qui a les yeux vairons. Partageant leur tente, leurs plats et leur coupe, ils sont bien plus que des amis. C’est à la fois confident, secrétaire particulier et homme à tout faire, il lui est dévoué corps et âme… à la ville comme à la guerre. Ils font de beaux voyages et sont heureux comme Ulysse. Mais ce n’est pas un emploi fictif.
À la conquête de l’Asie : des rites très protéinés
Né pour voyager et diriger, notre jeune Cancer devient régent à 15 ans et roi à 20, après avoir remporté sa 1ère victoire contre les Perses à 18. Avec 30 000 fantassins et 4 400 cavaliers, ils partent à la conquête de l’Asie, avec une technique militaire très efficace pour pénétrer les lignes adverses : la phalange. Derrière cette formation se dresse le « bataillon sacré » : des guerriers d’élite dont les plus jeunes sont encouragés à se faire former par les plus âgés dont la semence leur apporte force et virilité. Arrivés à Troie, les amoureux rendent hommage à Achille et Patrocle. Soumettant l’Égypte, Alexandre devient Pharaon à 25 ans, régnant sur la future patrie de Cloclo et Dalida. L’année de ses 30 ans, il invente le premier « mariage pour tous » - pour lui, ce sera son 3ème - en offrant une femme perse à chacun de ses 10 000 soldats à Suze. En même temps, ça faisait dix ans qu’ils sont partis sans aucune femme, on se demande comment ils ont tenu.
Bagoas : le premier trouple de l’Antiquité
Eunuque perse, amant de Darius III, puis d’Alexandre III, ce toyboy offert en cadeau, finira dans le trouple le plus célèbre de l’Antiquité. La douce volupté de s’effeuiller à trois : sacré roi de trèfle !
Ah, l’Antiquité ! Sa polygamie, ses harems, ses orgies, sa religion polythéiste LGBT… mais on y meurt souvent jeune. Inséparables, ils ne survivront pas l’un à l’autre. Ayant fondé plus de 70 villes, dont plusieurs Alexandrie, ils n’atteindront jamais leurs 33 ans. « Ce soir, j’ai de la fièvre et toi, tu meurs de froid », pourrait chanter notre coverboy préféré.