Les hommes deviennent-ils plus précoces ?

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Crédit photo : Adobe Stock

71% des hommes ont éjaculé plus rapidement, au cours des 12 derniers mois. C’est le bilan d’une enquête menée par Charles.co pour l’IFOP auprès de 2000 personnes environ, en avril dernier. Une question se pose alors : comment jouer les prolongations ?

« Cinq minutes, douche comprise ». Cette courte phrase, vite dépoussiérée, fait retentir un constat sans précédent. 80% des hommes révèlent, en effet, jouir après une pénétration avant que leur partenaire n’atteigne l’orgasme, contre 59% au moment de la pénétration et 30% avant, selon l’enquête IFOP. Les résultats sont accablants. Pourtant, ce n’est que la surface d’un souci bien plus ancré.

La propension de la population la plus touchée par ce fléau concerne les personnes entre 30 et 39 ans, souvent étudiantes, issues des professions intermédiaires, de classe sociale modeste et dans le milieu rural. Et, les causes n’en sont que plus perceptibles. Les personnes en couple depuis moins de trois ans sont concernées par ce problème, parfois sujettes au stress et à la dépression. C’est pire encore lorsqu’elles enchaînent des rapports sexuels avec plus de 10 partenaires. Contre toute-attente, la capitale est la plus touchée par l’éjaculation précoce, avec 12%, soit six points au dessus de la moyenne nationale.

Un problème très profond

Le constat est rapidement établi : les hommes ne tiennent plus aussi longtemps qu’avant. Alors que le rapport sexuel complet durait 31 minutes en 2006, le temps à baissé à 26 minutes, cette année. Et, la durée d’une pénétration, estimée à 13 minutes aujourd’hui, reflète davantage ce problème. Enfin, à la question sur le temps où l’éjaculation est jugée précoce, le temps est évalué à près de 7 minutes, en moyenne. Face à ce mal-être ancré, 90% des hommes souhaitent que les rapports sexuels avec leur partenaire durent plus longtemps.

De ces problèmes érectiles, certains d’entre eux cachent de moins en moins les soucis qui causent les éjaculations précoces et en viennent à se confier auprès de leur entourage ou de spécialistes : 36% auprès de leur partenaire, 7% chez un médecin et 6% à leurs ami(e)s et les membres de leur famille. Un souci n’en cache jamais un autre. 15% des hommes victimes d’éjaculations précoces subissent une rupture amoureuse très douloureuse.

Des solutions en place ?

Face à ce problème érectile, 52% des hommes confessent pouvoir se retenir une fois sur deux, quand d’autres, 45%, se masturbent avant de se rendre à un rendez-vous amoureux. Enfin, certaines bonnes solutions permettent de palier à l’éjaculation précoce, ; parmi ces dix plus courantes :


  • ralentir les va-et-vient (98%)
  • retirer le sexe du partenaire avant l’orgasme (79%)
  • Se forcer à penser à des choses moins excitantes (66%)
  • adopter une position sexuelle moins attirante (52%)
  • mettre un préservatif (40%)
  • tendre les jambes ou contracter les sphincters (22%)
  • appuyer le pouce sur le pouce pour étrangler le gland (22%)
  • pratiquer des exercices de respirations par le ventre (21%)
  • utiliser un médicament ou un produit retardateur (14%)
  • prendre de la drogue (13%)

Plus d’infos :

Retrouvez l’intégralité de l’enquête réalisée par Charles.co pour l’IFOP sur le site de l’institut en cliquant ici.

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