5 octobre, 23h30. En pleine nuit blanche parisienne, une soirée, mondaine et clubbing, s’apprête à prendre place. Devant l’entrée du salon des miroirs, j’attends le début de l’événement. L’heure sonne enfin. Je donne mon nom et, après la montée des deux étages, pénètre dans les lieux. Paris is Dancing peut commencer.
Pour sa première édition, Paris is Dancing a accueilli les minorités, LGBT+ ou non. Le motif, lutter contre les discriminations dans la société.
« Nous nous sommes engagés à reverser 15% de nos bénéfices à l’association Le Refuge pour venir en aide aux personnes à la rue. AIDES a fait de la prévention sur les IST. C’est l’essence même du Voguing », explique Tim Zouari, organisateur de l’évènement.
Les invités se présentent dans la salle, certains visages sont même connus du public français : Alexis Mabille, Barbara Opsomer, Emilie Nef Naf, ou encore Julien Landais. Ils sont parés de leurs plus beaux vêtements et de leurs plus beaux make-up. Dans un esprit de famille, ils discutent entre eux autour des tables. Soudain, le silence gagne la salle. Le maître de cérémonie entre en scène. Dans une dentelle soignée, sa veste de costume ouverte laisse entrevoir son torse sculpté, une paire de chaussures raffinée et une divine couronne accompagnent sa tenue. Sur le devant de la scène, l’organisateur ouvre le bal. Category is : Royal Bitch.
Le voguing à l’honneur
Tout au long de la nuit, Paris is Dancing devient endiablée, mêlée de défilés et de danses. La raison n’est pas anodine. L’évènement est, en effet, une parfaite réappropriation du documentaire Paris is Burning. Au fil des heures, les performances improvisées laissent vite place à des chorégraphies et des shows plus poussés, instigués par Giselle Palmer Revlon, Ritchy De La Vega La Durée, Madame B La Durée et Kiara Banks Balenciaga. Autour de rondes, le voguing se met en scène, alternant les emblématiques pas de danse, se vulgarise et ouvre les portes de la ballroom scene. On se croirait tout droit sorti de la première scène de Climax, de la série Pose ou d’un lip sync for your life dans Ru Paul’s Drag Race.
Aux platines, le DJ Lazy Flow exalte les esprits calmes, qui se laissent porter par la musique : The Realness de Ru Paul Charles ou encore Supernature de Cerrone. Vers 5h15, une dernière chanson vient fermer le bal et, quinze minutes plus tard, les dernières personnes quittent la scène. C’est la fin de la soirée.
Une seconde édition ?
La prochaine catégorie sera Manhattan Billionnaire et se tiendra le 13 décembre de minuit à 6h, au Flow. Aux platines, les DJ Punzmann, Emmanuel Caurel et La Directrice vont mettre l’ambiance. La finalité, une soirée plus underground, dans laquelle le public pourra se replonger dans l’ambiance d’un New-York chic mais dévergondé. Ritchy De La Vega La Durée, Giselle Palmer Revlon, Madame B La Durée, Alaïa Balenciaga « livreront un spectacle d’un nouveau genre, inspiré des codes authentiques de la ballroom scene ». A partir de janvier 2020, Paris is Dancing va devenir un événement mensuel.
Sous la direction artistique de Tim Zouari, une vidéo promotionnelle a été réalisée par l’artiste Omer Faraj. En marge de l’événement, des workshops vont être mis en place, où se dérouleront des cours d’initiation au voguing. La finalité, « faire de Paris is Dancing un intermédiaire entre les amateurs de voguing et la ballroom scene Française. ».
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