Pride, immersion dans l’histoire de la communauté LGBT+

Avec Pride, Matthew Todd nous plonge dans les coulisses de la marche des fiertés. Préfacée par Frédéric Martel, l’œuvre dévoile sans filtre tout ce qu’il y a à savoir...

Avec Pride, Matthew Todd nous plonge dans les coulisses de la marche des fiertés. Préfacée par Frédéric Martel, l’œuvre dévoile sans filtre tout ce qu’il y a à savoir sur l’histoire de la communauté LGBT+.

Tout commence par un événement marquant ! Dès les premières lignes de son ouvrage, Matthew Todd frappe fort avec la supposée séropositivité de Derek Jarman. C’est le point de départ d’un long combat pour dénoncer l’homophobie régnante dans le monde. Page après page, le relai des évènements s’enchaîne. On y traite de la célébration des émeutes de Stonewall, survenues 50 ans plus tôt, cette année. De cette commémoration, Pride lève finalement le voile sur tout un pan d’histoire LGBT+.

Au fil de son livre illustré, Matthew Todd passe au crible les étapes clés du militantisme en faveur de la communauté. L’auteur introduit l’abrogation des lois homophobes en Angleterre, comme la dénonciation par le prince William du harcèlement contre les LGBT+. Tous les sujets sont révélés, jusqu’aux plus délicats comme le SIDA. L’auteur profite parfois de quelques lignes pour nous expliquer quelques termes distinctifs de la communauté : les flam-queens (hommes très efféminés) et Butch-queens (femmes très masculines)

Le passé mis en lumière

Plus les pages défilent, plus l’histoire de l’homosexualité est orientée vers un passé sombre. Les pratiques de thérapies d’aversions, pratiquées aux Etats-Unis pendant le 20e siècle, sont abordées sans cache. Une seule lumière vient finalement combler toute l’obscurité qui couvre le passé des LGBT+, Berlin. Premier exemple d’acceptation de la communauté LGBT+, la capitale était en passe de rendre son pays ouvert à la communauté : campagne internationale sur les droits LGBT+ et institut de sexoloigie lancé par Magnus Herschfield. Mais, ce n’est qu’éphémère.

L’après-guerre va pourtant plonger le monde entier dans la paranoïa communiste, des retours en arrières sont effectués pendant dix ou quinze ans. Mais, les émeutes trans (1964) à Chicago, puis celles de Stonewall à New York vont finalement mettre le feu aux poudres.

Les personnalités militantes et la culture à l’honneur

Dans son travail, Matthew Todd ne se contente pas de relater les revendications dans l’histoire LGBT+. Il sublime les icônes et leurs combats en faveur de la communauté, il leur donne aussi la parole. L’écrivaine lesbienne Maureen Duffy parle de son combat pour la décriminalisation de l’homosexualité. Paris Lees, personne trans’, raconte quant à elle ce qu’elle a vécu au temps où être LGBT+ était un crime passible de la peine de mort.

Au début des années 1960, le cinéma et la télévision mettent sur écran le patrimoine LGBT+. John Waters intronise la drag-queen emblématique Divine, Andy Warhol se dévoile aux côtés de ses superstars gaies et lesbiennes. En France, La Cage aux folles illustre brillamment la culture du travestissement. Dans la littérature, les auteurs Virginia Wolf, Jean Genet, Armsted Maupin et Patricia Highsmith font également la joie de la communauté LGBT+.

Aujourd’hui, les droits ont bien avancé. L’homophobie recule, les LGBT+ sont davantage acceptés, les coming-out se médiatisent de plus en plus depuis 1970. Mais la conclusion de longues années de combat reste encore glaçante. Les droits sont encore fragiles, les agressions restent encore présentes. Le combat n’est pas terminé.

Plus d’infos :

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