Ne s’agit-il que de clichés ou y a-t-il vraiment des différences entre la façon de vivre et profiter de sa sexualité quand on est un garçon hétéro et quand on est un garçon gay ? Il suffit de tendre l’oreille lors d’une soirée ou un dîner pour entendre les éternelles banalités : « Vous les gays, vous avez vraiment de la chance, vous pouvez baiser comme vous voulez ». Vrai ou faux ? On explore cinq possibles différences fondamentales.
Même si ces demoiselles se sont détendues depuis la dernière décennie, beaucoup de filles ont encore du mal à assumer la mécanique du plan cul. Pour beaucoup il y a là quelque chose de dégradant, qui relève de la non-estime de soi. Le phénomène des applications a toutefois changé en partie la donne. Désormais il est plus facile pour une femme de vivre le sexe de façon indépendante. Ce n’est tout de même pas la norme et le « jamais le premier soir » perdure un peu.
« Jamais le premier soir »
Le cliché que tous les gays seraient des tarés du cul baisant à tout va est exagéré et faux. On trouve aussi « chez nous » beaucoup de garçons qui disent « chercher du sérieux », qui ont en horreur les étreintes directes et anonymes. Ils préfèrent sortir dans des bars, prendre leur temps et prendre plusieurs verres avant de voir si quelque chose est possible. Mais pour être tout à fait franc, je pense sincèrement que cela reste beaucoup plus facile entre gars. Le gay chaud qui a envie de tirer un coup arrivera toujours à trouver quelqu’un s’il n’est pas trop vilain.
Il y a définitivement une approche plus décomplexée de la sexualité. En témoigne la façon très cash dont peuvent s’orchestrer des plans culs sur une application comme Grindr. Après un « salut » et un « ça va ? » on peut de suite passer au « tu ch quoi ? » puis aux « trips » et paf ça s’échange des photos de cul et de bite. Beaucoup optent pour des plans directs : dial de 10 minutes max sur l’appli, échange d’adresses. On se rencontre dans la foulée, le mec arrive et ça baise sans même se parler. Parfois on prend un verre après mais cela reste une option.
Et personne ne se prend la tête, se sent sale après. C’était bon, point. Facile, trop facile peut-être même : la possibilité de pouvoir tirer son coup si facilement peut rapidement propulser les mâles dans des situations où ils ne s’arrêtent plus et deviennent sex addicts. Ils sont les premiers à ne plus pouvoir lâcher leur appli et à finir par ne même plus être apte à envisager une relation plus profonde et sentimentale.