Film porno gay en 100 ans : Le porno, une institution

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En 1920, le premier film porno gay officiel de l’histoire connaissait un succès trimphant à travers la communauté LGBTQI+, durant les années 1920. Avant ça, des courts-métrages étaient produits illégalement dans le plus grand secret. Aujourd’hui, c’est donc difficile à croire, mais le porno fête son centenaire !

Article de Boner Magazine traduit depuis l’anglais

Suivant l’émergence du cinéma dans les années 1890, les films pornos gay n’étaient accessibles qu’à certaines personnes, avec les cinémas itinérants, puis les premières salles obscures. Aujourd’hui, ils sont disponibles en un seul clic, plus de la moitié de la communauté gay consomme les vidéos pornos plusieurs fois par semaine, un tiers tous les jours. Sur tous les écrans connectés, smartphones, ordinateurs et tablettes, le porno s’est démocratisé à grande échelle, la consommation et la production de contenu sont à portée de main.

Chaque jour, plus de 25 000 personnes accèdent aux sites officiels et aux fansites pour visionner des vidéos dans les différentes catégories et profils d’acteurs porno. En société, les opinions sur le porno ont énormément évolué et la censure est beaucoup moins virulente qu’aux débuts du cinéma porno, même si certaines figures de la bien-pensance dénoncent encore l’outrage aux mœurs. Le spectre du politiquement correct est, de fait, une réponse à l’histoire, vécu il y a maintenant 100 ans.

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Vers un encadrement ?

Entre l’art et le porno, il n’y a plus de séparation aussi stricte qu’autrefois, comme établie aujourd’hui par la cour fédérale constitutionnelle. Pourtant, les institutions tentent encore de les encadrer via des indicateurs précis, mais l’incompréhension rend les démarches vaines. Suivant les années, les frontières deviennent toujours plus floues, des artistes comme Bruce LaBruce, Matt Lambert et AlbinoHector n’hésitent à brouiller les pistes et à mêler les deux sphères. De fait, la pornographie, portrait rude, drastique et direct du sexuel qui vise à accélérer la jouissance chez un public averti (suivant la définition juridique), devient accessible à un large public avec l’art visuel.

Les jeunes de moins de 18 ans peuvent fantasmer sur les images nues et stylisées des peintres, photographes et autres artistes sans aucun problème. En ce sens, où sont les frontières du principe légal ? (la protection des mineurs, ndlr). Face à ces évolutions qui prennent le pas sur les codes et les lois, devons-nous être plus alertes et davantage encadrer l’accès à ces nouveaux contenus porno-érotiques, en gardant à l’esprit l’âge minimum juridique. Devons-nous créer des limites abstraites ? Peut-être qu’un peu plus d’ouverture libérale comme dans les années 1920 serait approprié …

Plus d’infos :

Retrouvez l’imposant dossier sur les 100 ans du film porno gay dans le magazine anglo-saxon, Boner Magazine, en version originale et disponible sur leur site web (et dans les établissements partenaires de Qweek … après le confinement)

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