Aux antipodes de la transsexualité, Drag illustre l’importante histoire des créatures, de ses origines à aujourd’hui. Au fil des pages et de ses chapitres, l’ouvrage passe au crible tous les éléments de ce mouvement artistique, ses racines, son émergence, mais aussi toutes ses catégories. Garçon Magazine vous en dévoile toutes les coulisses.
Coup de projecteur. A la genèse de ce phénomène, le drag (dressed as a girl) prend sa source dans les nombreuses mythologies de l’Antiquité, bibliques, gréco-romaines et asiatiques. Les références y sont nombreuses : Achille en tenue de femme pour échapper à la guerre de Troie, la Vénus à barbe (ou Aphrodite) ou encore la coiffe et la tenue masculine de Mulan pour participer à la guerre, dans la Chine des Han. A partir du XVIe siècle, les dramaturges l’incorporent dans leurs nombreuses représentations théâtrales. Au sein des pièces de Shakespeare notamment, les hommes se parent de vêtements féminins pour incarner des « mimes de la femme ». Rapidement, les multiples arts de la scène s’emparent de cette approche nouvelle, parmi l’opéra italien, le kabuki japonais, les hijras indiens et bien sûr le théâtre de Pékin. C’est le point de départ d’une lente mais incroyable popularisation de ce phénomène.
Tournant majeur
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle que le mouvement contre-culturel puise toute sa force sur la scène grand public. Les réalisateurs de cinéma troquent les codes vestimentaires standards pour parer leurs acteurs dans des tenues contraires à leur genre d’origine. Dans les années 1920, l’illustre pionnier de la comédie Charlie Chaplin se change en femme pour échapper aux mauvaises situations. Cette illustration met le feu aux poudres, les sourires sont toutes les lèvres dans cette communauté.
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