Sur YouTube, une doctoresse américaine déconstruit les préconçus de la science sur l’identité de genre

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La chirurgienne-obstétricienne américaine, Danielle Jones, a défendu l’inclusivité des sciences sur Youtube, lundi 15 juin. Dans une vidéo de 20 minutes, la doctoresse déconstruit les préjugés sur les personnes trans et non-binaires.

Sur sa chaîne YouTube, “Mama Doctor Jones”, la doctoresse Danielle Jones a abordé l’inclusivité des sciences, lundi 15 juin. Dès le début de sa vidéo, intitulée Is Science anti-transgender ?, elle a démantelé les théories transphobes récurrentes qui veulent que “la science est faite de gênes et que [ses] chromosomes peuvent [uniquement] être XX ou XY, ce qui signifie que vous êtes un mâle ou une femelle et que vous ne pouvez le changer” “La science n’est pas une [discipline] qui peut être utilisée pour invalider les personnes trans”, a-t-elle soulevé.

Au delà de la biologie, Danielle Jones a soulevé la diversité des sciences, avec les études psychologiques, sociales et comportementales. Selon la doctoresse, “la science n’est pas juste une trouvaille”, mais une analyse du monde “à travers l’observation et l’expérimentation.”

Briser les cases sur le genre

Sur le sujet du sexe biologique, la doctoresse a interrogé la définition d’un individu, qu’iel soit trans, non-binaire ou intersexe. Elle met à plat tout ce qui entoure le corps d’un individu, l’organe génitale à la naissance, les phénotypes.

Elle étaye ses propos en disant qu’un enfant sur 2000 naît avec les deux sexes, ce qui floute le rapport au genre. “Personne ne clame vraiment que vous pouvez changer votre sexe. Mais, puisque nous en parlons justement, la façon dont la gène et son phénotype sont exprimés, au même titre que le corps et l’identité de genre, fait partie du sexe d’une personne”, affirme-t-elle, précisant que la génétique et la science ne statuent en rien sur ça.

Sauver des vies

Dans sa vidéo, Danielle Jones justifie que l’usage d’un langage inclusif permet d’éviter une hausse des dépressions et des tentatives de suicide chez les personnes atteintes de dysphorie de genre. Pourtant, cette pratique lui a valu la méfiance de ses collègues, qui l’ont parfois menacé de l’évincer des opérations chirurgicales. A ce titre, la scientifique termine sa vidéo en s’adressant directement aux personnes transphobes. “Si vous ne pouvez être à l’aise groupé avec ces personnes, parce qu’être inclusif avec les autres fait que vous vous sentez exclus, faites de la place !”.

Source : PinkNews

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