
La Cour Fédérale américaine a annulé des lois visant à pénaliser les thérapies de conversion en Floride, vendredi 20 novembre. En conséquence, la pratique n’est pas assez “controversée”.
Intolérable ! Aux Etats-Unis, deux juges de la cour d’appel fédérale ont invalidé des lois sur les thérapies de conversion à Boca Raton et Palm Beach (Floride), vendredi 20 novembre. En cause, ils ont jugé que ces mesures violent la liberté d’expression instituée dans le premier amendement de la constitution américaine. “Nous comprenons et admettons que la thérapie est très controversée.”, ont exprimé les juges Britt Grant et Barbara Lagoa. “Mais le premier amendement n’a pas d’exclusion pour un discours controversé. Nous estimons que les ordonnances violent le premier amendement parce qu’elles sont des règles de discours qui ne peuvent pas survivre à un examen rigoureux.”, ont-ils poursuivi. Conséquence de leur décision, la Floride va devoir appliquer la décision de la cour fédérale.
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La décision de la Cour Fédérale fait suite à une première action en justice. Deux professionnels et pratiquant les thérapies de conversion, Robert Otto et Julie Hamilton, avaient saisi le tribunal de Floride. En cause, ils ont argué pouvoir “réduire le comportement et l’attirance envers les personnes du même sexe”, à la demande de leur client. Selon eux, ce dernier “cherchait volontairement des conseils afin de vivre en harmonie avec sa foi et de conformer son identité, son concept de soi, ses attractions et ses comportements à ses croyances religieuses sincères”. La Cour de justice en Floride a rejeté leur demande en première instance. Après quoi, la Cour d’Appel leur a concédée, vendredi dernier.
Un verdict controversé
Face à cette décision « erronée » et “malavisée”, de nombreuses organisations LGBTQI+ nationales ont fait part de leur opposition. “La décision d’aujourd’hui est un écart marqué par rapport aux précédents et une décision incroyablement dangereuse pour nos jeunes. « Les dommages causés par cette opinion erronée sont incalculables. Ils mettent les jeunes en danger.”, a notamment écrit Kevin Jennings, directeur de Lambda Legal.
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De son côté, Amit Paley, responsable de l’association Trevor Project y voit un mauvais signal. “Cette décision malavisée envoie un terrible message aux jeunes LGBTQ de Floride.”, a-t-il déclaré.