Aurélien Ranc, jeune bordelais de 19 ans, vit dans la rue depuis que ses parents l’ont viré de chez lui après avoir découvert son homosexualité. Aujourd’hui, il a trouvé un travail, mais cette situation est loin d’être évidente à gérer pour le jeune homme.
Sur le papier, Aurélien Ranc est un adolescent comme les autres. Mais depuis maintenant 4 ans, ce dernier est forcé de vivre dans la rue après avoir fui ses parents n’ayant pas accepté son homosexualité. « Ils m’ont dégagé de chez eux quand ils ont appris, ils ont prévenu les flics, en disant que je me prostituais. Mon père disait avoir accepté. Aujourd’hui, j’ai mon monde à moi. Je peux dire que je n’ai rien contre eux, ils me soutiennent comme ils peuvent, de loin. Moi je n’ai pas de souci avec ça, l’homophobie, c’est les autres. Je sais qui je suis, c’est ce qui compte », raconte le jeune homme au magazine Sud Ouest.
Un travail en poche
Le mois dernier, Aurélien est parvenu à trouver un job chez la chaîne de fast food Burger King. Malheureusement pour le jeune homme, le reconfinement ayant été annoncé depuis, il n’a pas pu travailler. Malgré tout, Aurélien ne lâche pas l’affaire. Il se confie à Sud Ouest : « Il fallait que je trouve la force de me battre, je ne voulais pas rester à la rue. » Depuis, Aurélien a trouvé un autre job, celui de commercial dans une agence internationale de vente directe. Un problème se pose néanmoins à lui. Toutes les affaires du jeune homme devront rester sous le pont, là où il vit, à la vue de tous mais surtout à la portée des voleurs, très présents dans la région. Aurélien ne vit pas seul sous ce pont. Avec ceux qu’il considère aujourd’hui comme des amis, ils ont obtenu l’autorisation de rester là où ils sont grâce à l’aide de l’association la Maraude du cœur. « On s’est habitué à ne pas manger beaucoup, donc, oui, on mange à notre faim », raconte-t-il au magazine Sud Ouest.
Malgré sa situation compliquée, Aurélien ne baisse pas les bras les bras et continue de rêver. Son rêve ? Rentrer aux Beaux-Arts.