Crédit photo : Laurent Lô
« Un Dernier Souffle », c’est un court-métrage qui dénonce tous les types de discrimination. Au casting : Pascal Soetens et Fiona Gélin. Ce projet est une grande première pour le jeune prodige Jérémy Bellet.
Pour la première fois, Jérémy Bellet se retrouve à la fois derrière et devant la caméra. « Un Dernier Souffle », c’est l’histoire d’un jeune homme battu à mort à cause de ses différences. Ce court-métrage d’une quinzaine de minute lie la réalité et la fiction, car il a été réalisé à partir de véritables témoignages. L’homophobie dont a été victime Jérémy plus jeune est la principale raison qui l’a poussé à faire ce film. « Ayant été moi-même victime de discrimination durant ma scolarité, c’était un devoir pour moi de parler de la présence de harcèlement dans notre société. J’ai vécu des années noires, je ne me sentais jamais en sécurité. J’ai voulu faire ce cours métrage pour lutter et dénoncer ses délits », explique le jeune homme de 22 ans.
Un casting de qualité
« Un Dernier Souffle » englobe toutes les luttes : homophobie, violences conjugales, racisme… Tous les sujets y sont abordés. Le casting du film s’est fait tout naturellement. « Ce sont des amis. Fiona Gélin a été touchée par la cause, par l’histoire. C’est un peu comme ma marraine dans le monde artistique. On se suit depuis près de 5 ans dans tous nos projets artistiques », confie Jérémy. Dans le film, Fiona Gélin se livre pour la première fois sur son passé de femme battue.
Autre tête d’affiche du film : Pascal Soetens, plus connu sous le nom de Pascal Le Grand Frère. Lui aussi est un grand ami de Jérémy, et a accepté de faire partie de son projet. « Pascal, c’est quelqu’un de profondément humain, avec un énorme cœur. Il a été touché par mon passé et mon histoire. Tout comme Fiona, il a lui même été victime de discriminations étant plus jeune, un tel combat lui a semblé important », constate le jeune réalisateur. Dans le film, Pascal témoigne des discriminations omniprésentes dans les banlieues et les quartiers délaissés.
Marie Chatelain, une amie de Jérémy, fait aussi partie du casting. Cette dernière donnera la réplique à Fiona Gélin, et sera sa confidente.
Découvrez la bande d’annonce de ce court métrage engagé :
La sortie du film : où et quand ?
Lors de la réalisation de son film, le jeune réalisateur de 22 ans n’avait pas beaucoup de moyens. Heureusement, il a pu compter sur l’aide de ses amis du monde de l’audio visuel. « J’ai été beaucoup aidé par des amis qui travaillent dans le milieu de réalisation et de la production. Je voulais être pris au sérieux et je voulais que mon message soit entendu et reconnu », explique Jérémy.
La projection du film fut quelque peu retardée à cause de la pandémie, comme en témoigne le réalisateur : « Cette année a été la plus compliquée à vivre pour le milieu artistique, à cause du Covid. J’espère que le film pourra sortir en début d’année prochaine, en fonction de la réouverture des cinémas. Je n’ai pas envie de bâcler la chose. S’il y a trois personnes qui le voit, ça ne sert à rien. Je préfère attendre. »
En plus des projections en salles de cinéma, Jeremy Bellet tient à faire parler de son film à plus grande échelle encore. « Je vais me déplacer dans les collèges et les lycées de France pour pouvoir alerter les jeunes et mettre en lumière les problèmes liés aux discriminations et au harcèlement« , confesse le réalisateur. Une très belle initiative !
« Ce film me tient à cœur, car moi même j’ai été victime, et je ne veux pas que ça recommence. J’aimerais que plus personne n’ait à subir ce genre de haine », confie Jérémy Bellet. Lui qui a déjà monté les marches du festival de Cannes, espère voir un jour son oeuvre sur la croisette.