
Un élu homophobe hongrois a participé à une orgie au premier étage d’un bar gay à Bruxelles, la semaine dernière. Parmi les participants, beaucoup d’hommes se sont joints à l’homme politique.
Très ambigu ! La semaine dernière, un élu homophobe hongrois et député européen, József Szájer, a participé à une orgie à Bruxelles. Au premier étage d’un immeuble, quelques 25 hommes ont eu des rapports sexuels, dont certains avec d’autres hommes. Comme l’a souligné Sarah Durant, porte-parole du parquet de Bruxelles et citée par Nice Matin, la police les a rapidement verbalisés “pour non-respect des mesures sanitaires”. « On a interrompu un gang bang !« , a précisé une source proche du dossier à la Dernière heure, précisant que le député hongrois a tenté de s’échapper par la gouttière avant de clamer son immunité parlementaire. Sur place, les forces de l’ordre ont également retrouvé des stupéfiants et de l’alcool.
A lire aussi : Carrefour enlève les contenus d’une chaîne TV polonaise anti-LGBT
Cette interpellation est d’autant plus troublante que József Szájer a beaucoup antécédents LGBTphobes derrière lui. Depuis 30 ans, l’élu est membre du Fidesz, parti de Viktor Orban, En conséquence, l’homme politique a notamment apporté son soutien à la réforme sur “l’institution du mariage qui est l’union d’un homme et d’une femme”. Une réforme qui est intervenue dans le cadre du changement constitutionnel de l’article M, en 2012. De même, il a notamment joué un rôle tout particulier dans la restriction des droits pour les personnes trans, de même pour la réforme envisagée sur le droit unique d’adoption aux couples hétérosexuels. “J’approuve et soutiens complètement la position du gouvernement hongrois [sur les LGBTQI+].”, a notamment déclaré le député européen.
Empêcher un tollé
Contrecoup de ces événements, József Szájer a présenté sa démission de ses différentes fonctions politiques, effectives depuis lundi, avant la médiation de l’affaire. « Je suis désolé d’avoir violé les règles du pays. C’était irresponsable de ma part. Je n’ai pas consommé de drogue« , a-t-il déclaré pour se justifier. « Ma démission n’a rien à voir avec l’actuel débat politique animé au niveau européen. (Cf. ci-haut)”, a-t-il rappelé.
Certains membres du parti ont apporté leur soutien à l’élu, allant même jusqu’à soulever la thèse complotiste pour déstabiliser la Hongrie. Depuis quelques mois, le pays est en guerre ouverte avec les autre états de l’UE sur le budget. En cause, le site conservateur HVG a pointé le motif d’une cible facile, avec József Szájer, pour les services de renseignement “qui grouillent à Bruxelles”, en raison de son “style de vie léger”. Conséquence de cela, le ministre des affaire étrangères a ouvert une enquête pour « rendre un rapport public sur l’intervention des services secrets d’autres pays« .
D’autres interpellations
En plus du député hongrois, la police bruxelloise a arrêté cinq politiciens, dont un a ironisé sur la situation. « Lors de mes fêtes, j’invite toujours quelques amis, qui à leur tour amènent quelques amis, et ensuite nous nous amusons ensemble. On parle un peu, on boit un peu - comme au café. La seule différence est qu’entre-temps, nous avons aussi des relations sexuelles. Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à cela. Nous sommes tous des adultes, tout se passe par consentement mutuel”, a déclaré un certain David, cité par le journal belge 7 sur 7.