Valéry Giscard d’Estaing, président de la République entre 1974 et 1981, s’est éteint dans la soirée du mercredi 2 décembre 2020, à l’âge de 94 ans. Garçon Magazine revient sur les moments clés de sa présidence, et sur ses actions en faveur de la communauté LGBT+.
Valéry Giscard d’Estaing était le seul (ancien) président présent au Conseil constitutionnel lors de l’adoption de la loi sur le mariage pour tous en 2013. En 2012, l’ancien chef de l’Etat a participé à une émission sur Bfm TV, aux côtés de Jacques Delors, dans laquelle il avait assuré trouver normale cette « évolution« . Interrogé sur la question du mariage gay, Giscard d’Estaing avait déclaré : « les gens ont le droit de vivre ensemble, de gérer ensemble leur patrimoine, d’assurer leur avenir, c’est tout à fait en phase avec la société actuelle. » Ce dernier avait tout de même insisté sur la terminologie : « le mot mariage est un mot du langage très ancien. Moi, je l’aurais appelé union, mais j’aurais donné les mêmes droits », avait-il alors expliqué à Bfm.
Valéry Giscard d’Estaing, c’est aussi…
Dès le début de sa campagne, Giscard d’Estaing insiste sur le fait qu’il sera un président moderne et plus adapté à la société. Ce dernier souhaitait trancher avec les autres candidats plus conservateurs. Ceci lui aura valu son élection en 1974. La mesure la plus marquante de son septennat resta la dépénalisation de l’avortement. Cette loi fut portée par la ministre de la Santé de l’époque, Simone Veil, la première femme à avoir été à la tête d’un ministère d’importance. VGE fut aussi le premier président à nommer une secrétaire d’Etat à la Condition féminine, la journaliste Françoise Giroud, dès son arrivée au pouvoir, qui a apporté la mixité dans l’enseignement supérieur. C’est également sous son mandat que furent adoptées un certain nombre de lois en faveur des droits des femmes, notamment le remboursement de la pilule contraceptive par la Sécurité sociale. L’instauration du divorce par consentement mutuel et l’abaissement de la majorité à 18 ans figurent aussi parmi les grandes réformes de Giscard d’Estaing. Il n’osera pas toucher à la peine de mort même s’il déclare son « aversion profonde pour la peine capitale ». Giscard était donc un président moderne et évolué, qui aura présidé la France pendant sept longues années. Au revoir, VGE.