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Un chanteur pop ougandais dément être gay

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Crédit photo : Luke Dray/Getty Images

A Ouganda, le chanteur pop, Bobi Wine, a démenti son homosexualité, jeudi 14 janvier. Cette prise de parole fait suite à des accusations de l’opposition politique contre le candidat aux élections présidentielles. 

Sacrée belle justification ! Le chanteur pop ougandais, Bobi Wine, a démenti toute allusion à une prétendue homosexualité, jeudi 14 janvier. En cause, le président sortant a émis des accusations infondées à son encontre et sur son programme pro-LGBTQI+ dans le cadre des élections présidentielles. “Je suis marié avec une femme, vous savez, c’est honteux et irrespectueux [de dire ça]. Je me sens insulté d’être au coeur d’une conversation sexuelle alors que nous sommes à quelques heures des élections.”, a déclaré le candidat à la chaîne de télévision locale, Nairobi News. “M’entraîner dans une telle conversation est une diversion. Je préfère utiliser mon temps pour parler de mon programme à destination des habitants du pays.”, a-t-il poursuivi. Dans une adresse directe à Yoweri Museveni, l’artiste a assuré qu’il avait le soutien des ougandais, quoi que le président fasse.

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Depuis quelques années, les yeux sont rivés sur les minorités homosexuelles du Ouganda, ce qui entraîne une peur quotidienne de la communauté. “Ces remarques et cette tension permanente dans le pays amènent la peur de sortir et d’aller.”, a confié un homme gay ougandais, qui a voulu rester anonyme. “Nous savons que, quand des politiciens tiennent des discours anti-LGBTQI+, des personnes s’en prennent à nous.”, a-t-il poursuivi. En mars 2020, les forces de l’ordre ont profité du confinement pour interpeller sans raison des mineur.e.s queers et sans abri. Par leurs actions, ils ont instauré un climat de terreur au sein du milieu LGBTQI+, bien que la justice ait pris parti pour ces minorités. Aujourd’hui, certains se demandent si la situation va changer ou rester identique. Horrible ! 

La présidence dément sa politique homophobe

En plein interview avec le média CNN, le président sortant, Yoweri Museveni, a tenu un discours polémique sur les droits LGBTQI+, mardi 12 janvier. “[Les homosexuels] ne sont pas tués, condamnés et persécutés.”, a-t-il notamment déclaré. Suivant sa position conservatrice, l’homme politique a pointé le caractère déviant de cette population qui, selon lui, n’est pas nouvelle en Afrique, venue de “l’impérialisme social” occident. “Nous ne promouvons et ne vantons pas l’homosexualité comme un mode de vie alternatif. Nous ne sommes pas d’accord avec vous (l’Europe et les Etats-Unis, ndlr)”, a-t-il poursuivi. A ce titre, il a réitéré sa volonté de changer la politique du pays selon sa propre vision du couple.  

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