La ministre espagnole chargée de l’égalité, Irene Montero, a dénoncé l’homophobie ambiante dans la classe ouvrière, mercredi 27 janvier. Cette critique n’est pas passée inaperçue au sein de la population visée.

Ça ne passe pas ! Sur Twitter, la ministre espagnole en charge de l’égalité, Irene Montero, a pointé les LGBTphobies persistantes au sein de la classe ouvrière. “Ce qu’il se passe est qu’ils [les ouvriers] ne le leur loue pas d’appartement parce qu’elles sont lesbiennes. Certaines personnes LGBTI sont battues parce qu’elles sont trans. Les ouvriers se moquent d’eux.lles à l’école ou au travail. Y a-t-il quelqu’un qui pense que les droits LGBTI sont “symboliques” et non matériels ?”, a fustigé la femme politique sur le réseau social. Pour appuyer sa rhétorique, elle a joint un court extrait de la comédie dramatique et historique britannique, Pride (2014), à sa publication.
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A peine Irene Montero a publié son tweet que les personnes visées, et des allié.e.s, ont vivement réagi à cette polémique. “Réalisez-vous que vous criminalisez la classe ouvrière et que beaucoup d’homosexuels sont lassés que vous les utilisez pour ça ?”, a rétorqué Valentin Garcia, finaliste de Masterchef Espagne. “C’est … donc ça, insinuer que les discriminations contre les personnes LGB n’ont lieu que dans la classe ouvrière ? Voulez-vous dire que ça ne se passe pas chez les riches ?”, a interrogé un internaute, en réponse à la publication de la ministre. Pour autant, la femme politique a reçu le soutien de certaines personnes, parmi lesquelles notamment celui du scientifique et activiste LGBTQI+ Ignacio Paredero.
De nouvelles avancées à venir
En début de semaine, Irene Montero a rencontré le vice-président espagnol, Carmen Calvo. Au cours de l’échange, la ministre a avancé sa volonté de présenter un projet de loi sur les droits LGBTI. Au sein de la réforme, un des amendements entend permettre aux personnes trans de changer leur genre à l’état civil sans pour autant avoir eu recours à un traitement, ni même avoir à justifier d’un document médical. En tout cas, le projet de loi va encadrer et prévenir les discriminations basées sur l’identité de genre (et son expression), l’orientation sexuelle (et ses caractéristiques). Sacrées avancées !