Aujourd’hui âgé de 28 ans, A. est non-binaire et vit à Am.. A 13 ans, il a failli connaître la miséreuse expérience du viol. A l’heure de la vague de témoignages sous #metoo, #metooinceste #metoogay, il livre son histoire.
D’une importance majeure ! Un jour d’hiver, en 2005. Aux alentours de 18 heures, A. quitte le logement familial d’un ami. Insouciant et innocent comme tout jeune adolescent peut l’être, il marche tête baissée en direction de chez lui. Une dizaine de minutes plus tard, le jeune de l’époque arrive à point nommé aux abords de son ancien établissement, l’école primaire André B.. A ce moment, il relève un moment sa tête et aperçoit deux hommes côte-à-côte. Il n’y prête aucune attention et continue à marcher, plongé dans ses pensées. Soudainement, une voix de femme le sort de son introspection et l’invite à la rejoindre derechef, sans discuter. Ce qu’il a alors interprété comme une simple invitation allait se révéler être une bouée de sauvetage pour échapper à une situation irréversible… un viol.
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Nous sommes aujourd’hui des années après, en 2021. Quand A. replonge dans ses souvenirs, il voit clairement chaque détail qui a échappé à l’enfant d’autrefois. Pour ne citer qu’un seul élément, qui est le plus explicite de tous, les deux hommes avaient baissé leurs pantalons de travail de telle façon à ce que leurs hauts cachent leurs pénis, prêts à l’emploi. Pire encore, ils l’ont regardé avec une certaine et étrange attention, un plaisir malsain se reflétant dans leur regard. C’est en tout cas vers ces conclusions que A a pu arriver aujourd’hui, avec son regard d’adulte, plus alerte qu’autrefois. Aujourd’hui, il peut le dire. Il a été sauvé et remercie cette personne (son ange-gardien, d’une certaine manière) de l’avoir tiré de cette situation qui aurait pu provoquer en lui un traumatisme certain.
“Mieux vaut prévenir (et agir) que guérir !”
A ce jour, là où A. considère avoir eu cette chance de ne pas avoir été victime de viol. Pourtant, il sait que toute personne n’a pas l’occasion d’en réchapper. En ce sens, son témoignage constitue là un plaidoyer à destination des potentiels témoins de viol. Si vous constatez un crime de ce type en passe de se faire ou ayant eu cours, réagissez, prenez la parole. Vous sauverez une âme en danger, comme cela a été le cas pour la personne qui a sauvé A. !
N.B : Nous avons (presque) publié ce témoignage en l’état, la force de ce dernier ne pouvant être dénaturée.
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La personne témoin n’accorde aucune importance au pronom à utiliser, préférant mettre un point d’honneur au regard de l’autre sur son identité. Nous avons donc utilisé “Il”.
Plus d’infos :
Si comme A., vous souhaitez partager votre histoire, parler d’un engagement ou de tout autre sujet, envoyez un mail à [email protected]