ILGA Europe a publié son rapport annuel 2020 sur les droits LGBTQI+ dans le continent, lundi 15 février. L’organisation met ainsi à bas les avancées et les reculs politiques.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Dans son dernier rapport sur les droits LGBTQI+, ILGA Europe a fait un état des lieux des politiques dans les différents pays du continent. Des droits transidentitaires à la PMA, en passant par la GPA, le mariage pour tou.te.s l’adoption, l’organisation a balayé tous les critères pour recenser les avancées et reculs étatiques. “Des autorités et responsables ont utilisé les LGBTI comme boucs émissaires.”, a martelé Evelyne Paradis, directrice exécutive d’Ilga-Europe, dans un communiqué, pointant notamment la Pologne, la Russie et la Hongrie.
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Pour nuancer ses positions, Evelyne Paradis a salué les initiatives de la Commission Européenne. A raison, elle a notamment cité le plan pro-LGBTQI+ et les sanctions à l’encontre de la Pologne et la Hongrie. “Ce sont des pas dans la bonne direction, mais qui doivent être suivis par des actions au niveau national, et une mise en œuvre effective de la stratégie.”, a ajouté la responsable.
La France dans le viseur
Suivant un état des lieux alphabétique, ILGA Europe a passé au crible les politiques à destination de la communauté. En cause, l’institution a notamment pointé l’absence de mesures efficaces en faveur des minorités identitaires. Pour appuyer ses positions, le rapport a ainsi illustré la situation déplorable des travailleur.euse.s du sexe, les discours et violences anti-LGBTQI+ et les répressions pendant les manifestations.
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Poussant son analyse à l’échelle des institutions et de la politique intérieure, ILGA Europe a dénoncé la persistance des discriminations à l’école, au travail et dans les systèmes de santé. Pire encore, elle a pointé le laxisme français à avoir des positions fermes contre les politiques étrangères haineuses, parmi lesquelles celles en Russie, en Pologne ou encore en Chine. Malheur !
Des avancées non-prises en compte
Réduit à l’année 2020, ILGA Europe n’a toutefois pas considéré les futures mesures politiques françaises. En fin de semaine dernière, le gouvernement a en effet lancé une plateforme anti-discriminations. De même, elle entend reprendre l’initiative de Valérie Pécresse, à savoir les kits de formation aux discriminations. En dernier lieu, la PMA est en passe de voir le jour au terme d’une dernière lecture à l’Assemblée Nationale. Magnifique !