Depuis ces derniers jours, l’Equality Act divise les classes politiques, aux Etats-Unis. Ce débat intervient alors que les institutions discutent de l’adoption du projet de loi.

Toujours plus d’ambiguïté ! Depuis son introduction au parlement des Etats-Unis, l’Equality fait grand bruit dans la classe politique. A commencer par les républicains, la section LGBTQI+ du parti américain, The Log Cabin, a clamé sa claire opposition au projet de loi. Dans un long témoignage, la structure a pointé l’inutilité d’un tel dispositif, là où, selon eux, la modification qu’a apportée la Cour Suprême sur la notion du genre et de l’orientation sexuelle, en 2020, est suffisante. “La législation est un retour en arrière radical par rapport aux valeurs américaines contemporaines.”, peut-on notamment y lire. Pour ces raisons, “des enseignants, des parents, des docteurs, des féministes, des institutions religieuses et des LGBTQI+ tirent la sonnette d’alarme face à cette loi dangereuse et très controversée”, mentionne également le communiqué.
Une lente ascension
Cette prise de position intervient alors que la réforme a fait son retour sur la scène politique, en début de semaine. Engagement de Barack Obama, le projet de loi a fait sa première apparition sur la scène politique en 2019. Pourtant adoptée majoritairement au sein de la Chambre des Représentants, à 236 favorables, la réforme n’a jamais progressé dans les débats, le Sénat étant sous contrôle républicain. Alors, au cours de sa campagne, Joe Biden en a fait son cheval de bataille dans son profond engagement à inclure toutes les minorités. “La pleine égalité est refusée aux Américains LGBTQ+ et à leurs familles depuis beaucoup trop longtemps. Malgré les progrès extraordinaires réalisés par la communauté LGBTQ+ pour garantir ses droits civils fondamentaux, la discrimination est toujours endémique dans de nombreux domaines de notre société.”, a-t-il déclaré, pour justifier sa politique pro-LGBTQI+.
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Suivant sa victoire électorale, Joe Biden s’est engagé à faire adopter l’Equality Act avant le 100e jour de son mandat. Pour ces raisons, il a exhorté le Congrès américain de voter favorablement le texte. “Il est temps que le Congrès adopte cette loi sur l’égalité parce que personne ne devrait jamais être victime de discrimination ou vivre dans la peur en raison de qui il est ou de qui il aime.”, a martelé le président des Etats-Unis dans un communiqué. “Chaque personne doit être traitée avec dignité et respect, et ce projet de loi représente une étape cruciale pour faire en sorte que l’Amérique soit à la hauteur de nos valeurs fondamentales d’égalité et de liberté pour tous.”, a-t-il poursuivi. Un souhait qui a été entendu puisque la chambre a validé le projet à 224 voix pour. Dans les prochains jours, le Sénat va également se pencher sur la réforme.
Un projet “liberticide” ?
En dix points successifs, The Log Cabin a avancé les atteintes aux libertés que va entraîner l’adoption de l’Equality Act. En conséquence, ils ont déclaré que la réforme allait à l’encontre de l’avortement, du travail des spécialistes de santé, du bien-être des enfants, des hommes et des femmes cisgenres ou encore de la sécurité dans le sport. Des craintes qu’une coalition d’extrême droite, America’s Children, a également émise. Parallèlement à cela, les deux organisations ont pointé la “menace” trans que risque d’engendrer l’adoption de cette loi. Incroyable … mais faux !