Cette semaine encore, les sélections à l’aveugle de The Voice battent leur plein. Toujours investie dans la mise en avant de la diversité, l’émission illustre une nouvelle fois des talents LGBTQI+ à suivre de près.
Papa Drag
Originaire de Gagny (93), Papa Drag a candidaté à The Voice après de longues années passées à s’élever musicalement et personnellement. “J’ai grandi, je me suis construit, j’ai assumé pas mal de choses, comme mon homosexualité.”, a-t-il confié à Têtu, précisant s’être déjà présenté au télé-crochet, auparavant. De cette participation, son atout réside dans la revendication de “l’insolence d’être soi”, comme homme noir, gay et avec des talons aiguilles de 12 cm. “Je voulais montrer que c’était possible sans forcément se faire rejeter. C’est difficile, parce que t’es un peu un être hybride devant tous ces gens [rires]. Mais en même temps, tu montres juste par ta présence que c’est possible.”, explique-t-il à juste titre, toujours pour Têtu.
Luc Laversanne
Ancien SDF, Luc Laversanne a joué la carte de la franchise et de la sincérité lors des auditions. Ligne après ligne, sa chanson a servi de récital pour raconter les six années très dures qu’il a dû vivre dans la rue. Et ce à cause du double rejet par ses parents, à cause de son homosexualité, et son frère, en qui il avait une confiance aveugle. Une prestation qui a touché jusqu’au juré aux yeux revolver, premier à s’être retourné. “Je suis très heureux de votre choix, car on a besoin de s’engager. La culture, la littérature, la musique, les tableaux ne sont pas des objets de décoration. Et grâce à cela, on comprend d’où on vient et où on va aller.”, a-t-il directement adressé au chanteur, saluant une très belle prestation.
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Pottok on the sofa
Derrière Pottok on the sofa, groupe aux tonalités, se cache trois membres d’une même famille : Alice, Sarah et Alex Montembault. A l’image de l’inconstance musicale, les prestations varient en fonction des émotions qui animent les trois artistes. Une orientation qui s’explique notamment par la transidentité et la non-binarité d’Alex. Pour autant, « On s’est présentés en tant que groupe avec mes sœurs et je tenais au fait qu’on vienne défendre notre musique plutôt que notre histoire, souligne-t-il. J’aimerais qu’on puisse être queer sans avoir à raconter son histoire à chaque passant curieux.”, explique Alex à Têtu. Alex, comme ses deux sœurs, espèrent porter leur approche aussi loin que possible dans l’aventure de The Voice.
Axel
Atout de son passage aux auditions à l’aveugle de The Voice, l’atout d’Axel, artiste originaire de Nîmes, réside dans une musique sincère « très ouverte, positive et décalée ». « Après avoir passé de nombreuses années à me cacher, je ressens aujourd’hui le besoin de tout dire, sans concession, avance-t-il. Et si cela passe par le fait de devoir bousculer les codes et les diktats, qu’il en soit ainsi. D’autant que notre génération a le pouvoir de faire bouger les choses.”, explique-t-il à Têtu. Ce positionnement musical, que la production du télé crochet accueille favorablement, lui vient de ses influences artistiques, Taylor Swift, Angèle, Eddy de Pretto et Lous and the Yakuza. On a hâte de voir où cela mènera l’interprète dans l’aventure de The Voice.