Le gouvernement polonais a empêché Clément Beaune de se rendre dans une des zones sans LGBT, en début de semaine. Cette dissuasion politique intervient alors que le ministre chargé des affaires européennes en a fait une promesse, en décembre 2020.
Un échec ! En pleine rencontre diplomatique, le gouvernement polonais a empêché Clément Beaune de se rendre dans une des 88 zones LGBT, Krasvik, lundi 8 mars. « Il m’a été dit que si j’y allais, je ne serais pas reçu par les autorités. Physiquement j’aurais pu prendre une voiture et y aller. J’irai mais j’ai pris la décision de rester en Pologne et de rester.”, a confié le ministre chargé des affaires européennes, au micro de France Inter. « Ce n’était pas une interdiction physique, mais une pression politique.”, a-t-il précisé. Pour honorer en partie sa promesse, l’homme politique a toutefois échangé avec des associations LGBT, à Varsovie.
En décembre 2020, Clément Beaune a révélé son projet de se rendre dans une des zones sans LGBT de Pologne, cette année. Dans une interview pour Têtu, il a confié envisager cette visite sur le plan politique et non personnel. “Je n’aimerais pas qu’on dise que je me démène contre les zones « sans LGBT » parce que je suis gay. Ce serait insultant de dire que je mène ce combat pour moi-même.”, a-t-il confié au média LGBT. “[Mais], Je dois me battre pour diffuser la tolérance.”, a conclu l’élu. En conséquence, ce séjour diplomatique aurait dû, selon ses dires, constituer un moyen de montrer que le sujet existe. Affaire à suivre.
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L’UE va agir
Dans la suite de son entretien pour France Inter, Clément Beaune a assuré que “cela sera à un moment condamné, qu’il y aura des conséquences”. Et surtout, de faire la lumière sur des zones discriminantes, qui véhiculent des chartes à l’encontre des droits humains, comme l’a montré un reportage d’Europe 1. « Je n’ai pas voulu en Europe me trouver dans une situation de quasi clandestinité. Je pense que c’est important quand on est dans l’Union d’avoir un dialogue politique » a confié Clément Beaune, au micro de France Inter. Pour l’heure, l’Europe doit voter en faveur de la création d’une zone de liberté européenne, jeudi 11 mars, dans la continuité des sanctions financières déjà en vigueur.