Espagne : des activistes trans font une grève de la faim

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En Espagne, des militantes trans ont entamé une grève de la faim, mercredi 10 mars. Cette initiative intervient en plein débat de la loi sur la reconnaissance du genre.

Crédit photo : Twitter Mar Cambrollé

Pour les droits ! En Espagne, des activistes trans et leurs allié.e.s ont annoncé leur intention d’entamer une grève de la faim, mercredi 10 mars. Par cette initiative, ils entendent impulser dans les débats sur la loi de reconnaissance de genre. “Ils ne vont pas mettre des verrous sur la liberté. Placer des conditions sur l’autodétermination n’est pas de de l’autodétermination.”, a déclaré Mar Cambrollé, responsable de Plateforma Trans, à ABC News. “Nous allons [donc] poursuivre le combat et utiliser notre corps pour résister. Comme nous l’avons toujours fait. Jusqu’à la fin. Jusqu’à ce que la loi arrive au Congrès.”, a-t-elle ajouté. Sous le hashtag #HuelgadeHambreTrans, des allié.e.s ont apporté tout leur soutien à cette cause, parmi lesquel.le.s notamment la journaliste Isabel Franco.

Un veto gouvernemental

Fin Janvier 2021, la ministre espagnole Irène Montero a rencontré la vice-première ministre du pays, Carmen Calvo. Au cours de l’échange, la ministre a avancé sa volonté de présenter un projet de loi sur les droits LGBTI. Au sein de la réforme, un des amendements entend permettre aux personnes trans de changer leur genre à l’état civil sans pour autant avoir eu recours à un traitement, ni même avoir à justifier d’un document médical.

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Pourtant, au cours de la discussion du projet de loi, le chef du gouvernement et son adjointe ont émis des contre-arguments pour entériner la réforme. Le premier a en effet repris les idées de la coalition d’extrême-droite, United we can, quand la vice-première ministre a avancé que cette réforme pourrait saper les droits des femmes. D’où les manifestations qu’orchestrent les minorités trans, aujourd’hui.

Une difficile reconnaissance

Aujourd’hui, peu de pays reconnaissent le genre, sans qu’il n’y ait de passage obligé par les structures médicales. En effet, seuls le Portugal, l’Islande, Malte, l’Irlande, l’Argentine et la Norvège ont adopté une législation de ce type.

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