Performeur, drag queen, danseur, chanteur… Maxime, aka Sweety Bonbon, joue sur deux tableaux, alternant masculinité et féminité. Avec un brin de danse latino & de flamenco, mais aussi de JLO à la française, l’artiste arbore une esthétique flamboyante dans ses shows. Quelques jours avant son prochain spectacle au sein du Diva’s Kabaret à Paris, il raconte à Garçon Magazine son parcours dans l’art du transformisme.
Sweety Bonbon, parle-moi de tes débuts dans le drag…
Le drag, que je vois plus comme une performance, est un moyen de faire mon show, sous forme d’une chanson, d’une danse ou d’un spectacle burlesque. Cette passion remonte à ma jeunesse, à Cannes. Il y avait ce petit cabaret, Le 7 club, où j’ai vu pour la première fois des drag queens. J’ai tout de suite été fasciné.
Je me suis réellement intéressé au transformisme lors d’un travail dans un magasin de maquillage, il y a huit ans maintenant. Avec Carlos « Fénix » Lopez, Philippe « Golda Shower » Benhamou et Lady Karamel, trois personnalités connues à Paris que j’ai eu la chance de rencontrer, j’ai enchaîné les shows au Tango et un peu partout en France. Puis, est venue l’époque à l’Artishow, de 2017 à 2020 et enfin celle au Diva’s Kabaret.
Tu mentionnes justement le Diva’s Kabaret. Dans quelles circonstances as-tu tenté l’aventure ?
Christophe Soret, que je connaissais depuis mes années au Tango, voulait créer un cabaret dans le Marais, mais je n’avais pas plus de détails. Après mon départ de l’Artishow, il m’a proposé de rejoindre la troupe de Diva’s Kabaret. J’ai tout de suite accepté.
A aucun moment, tu ne dates la naissance de Sweety Bonbon, comme si elle avait toujours été là. Est-ce le cas ?
Effectivement. Sweety et Maxime sont une seule et même personne, masculine avec ma casquette et féminine avec mes talons. je n’aime pas être mis dans telle ou telle case. Après, oui. Sur scène, je me permets beaucoup plus de choses, je suis libre et vais être dans mon attitude scénique avec ce quelque chose de féminin.
Pour moi, il faut laisser à chacun le choix d’être ce qu’il est. Quand je suis sur scène, je me comporte en femme, mais quand je sors après mon numéro pour fumer ma cigarette, je suis un homme, et je m’en fous.
Selon toi, quelles sont les qualités pour être un bon performeur ?
Savoir se tenir sur scène, avoir le bon regard, la bonne main, le bon geste, d’aller doucement. Il faut trouver l’équilibre entre nos préférences et celles du public, monter des numéros qui peuvent toucher le plus de gens, leur donner de la joie et des émotions.
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Finalement, t’inspires-tu d’icônes dans la réalisation de tes shows ?
Bien sûr. J’aime beaucoup Nina Simone, Aretha Franklin, Ray Charles, Doris Day, Judy Garland. Tous ces chanteurs et chanteuses m’ont influencé (et m’influencent encore). Ce sont vraiment de grandes stars.