Manuel, 41 ans, vit à Lausanne. Il y a 12 ans, le natif suisse a subi une thérapie de conversion. Il livre aujourd’hui son histoire.
Une bien triste histoire ! La tragique expérience de Manuel commence en 2008. A peine âgé de 29 ans, le jeune homme (presque trentenaire) de l’époque est alors “très paumé” en amour, avec sa famille (le coming-out n’ayant pas aidé) comme dans la vie professionnelle. Alors qu’il alterne les hospitalisations en psychiatrie, le corps médical l’oriente vers le cabinet d’un “psychothérapeute homophobe et sexiste”. Dès la première consultation, le spécialiste de santé avance “la déviance” de son “comportement”. “Selon lui, l’homosexualité est une faiblesse de l’esprit et que la solution à ma dépression, mes problèmes de dépendance et à mon isolement social était de me retrouver nu dans l’eau avec une femme.”, confie-t-il. C’est le point de départ d’une longue cascade de paroles oppressantes.
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Pendant plus de cinq ans, Manuel est pris en tenaille par ce psychothérapeute, sans qu’il n’ait aucun moyen de “rompre le lien thérapeutique” avec ce professionnel. “J’étais tellement seul et perdu dans ma tête que je l’ai bêtement cru.”, explique le natif suisse. Les conseils et propos du praticien vont jusqu’à le traumatiser. En exemple, le fait de devoir sortir en boîte de draguer des femmes le mettait mal à l’aise. A l’heure où les LGBTphobies n’avaient pas encore de lois politiques, son appel à l’aide sonnait comme un bruit sourd. Et ce, pendant un long moment.
Le déclic de la pride
Alors que Manuel pense ne jamais voir la fin de cette boucle, il découvre alors la marche des fiertés. Le natif suisse trouve alors le moyen de s’extirper de l’influence de ce psychothérapeute. Depuis, d’autres spécialistes, bien plus bienveillants et compétents, lui ont permis de “réparer cette blessure”. Aujourd’hui, Manuel accepte pleinement qui il est et œuvre à ce que de tels comportements soient pénalisés, “pour qu’on puisse marcher la tête haute”. “Il n’y a pas longtemps, j’ai trouvé son nom référencé sur une liste de psychothérapeutes conseillés par un centre de formation de jeunes, ce qui m’a complètement scandalisé.”, fustige-t-il.
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