Canal+ : cinq sportifs font leur coming-out dans un documentaire

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Sur Canal+, des athlètes français ont dévoilé leur orientation sexuelle, samedi 19 juin. Une prouesse qui ouvre la voie à une évolution des mentalités dans ce milieu. 

L’acte qu’on attendait depuis longtemps ! Dans Faut qu’on parle, diffusé sur Canal+, six professionnels ont brisé l’omertà dans le sport en révélant leur homosexualité publiquement, samedi 19 juin. Leurs noms : Jérémy Stravius (nageur), Céline Dumerc (basketteuse), Kévin Aymoz (patineur), Jérémy Clamy-Edroux (rugbyman), Astrid Guyart (escrimeuse). « J’ai le sentiment que je devais le faire. Pas forcément pour moi, mais peut-être pour d’autres athlètes qui pourraient se poser des questions. », a notamment confié Astrid Guyart, vice-championne du monde par équipes. Une dernière personne, déjà connue pour avoir fait son coming-out il y a quelques années, a également apporté son témoignage, Amandine Buchard. Soit, une très belle démarche, plus qu’inédite, en ce mois des fiertés. 

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La veille du 17 mai, Ouissem Belgacem a brisé le silence en révélant à la fois son homosexualité et le climat LGBTphobe dans le foot, son ancienne activité. Dans les 241 pages de son ouvrage Adieu ma honte, il livre sans filtre tous les problèmes auxquels il a dû faire, en raison de sa couleur de peau, de sa religion… et surtout de son identité gay. Après de nombreux passages dans différents médias (C à vous, Europe 1, Têtu, etc.), il entend ainsi ouvrir une brèche pour faire avancer les mentalités sur les questions LGBTQ et raciales. « C’est le dernier bastion où c’est encore très tabou. Il n’y a même pas de frémissement, rien. », déplore Arnaud Bonnin, en interview avec Têtu. Une chose est sûre. On va suivre de près ce qu’envisage d’entreprendre l’ancien athlète toulousain, pour les mois à venir.

Un coming-out historique

Loin de la France, le footballeur Kumi Yokoyama a dévoilé sa transidentité, samedi 19 juin. En cause, il a jugé opportun de faire son coming-out à ce moment précis, puisque les habitants du pays nippon intègrent de plus en plus le sigle LGBTQ. « Je ne me suis jamais vu comme une fille, donc j’ai détesté la puberté. Quand j’ai atteint l’âge adulte, j’ai été en activité pendant un ou deux ans de plus, puis j’ai décidé de me retirer temporairement pour faire enlever ma poitrine. », a confié l’athlète dans une vidéo sur YouTube. Une incroyable démarche dans un état où la communauté peine encore à avoir une voix qui porte réellement.

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