HEYME a questionné, sans tabou, la jeunesse sur sa sexualité. La mutuelle des jeunes vient de publier une nouvelle étude qui permet de saisir le contexte dans lequel débute la vie sexuelle des jeunes, leurs pratiques, leur conception de la notion de consentement ou encore les questions de protection et de dépistage.
La première fois
Selon l’étude HEYME, plus d’un tiers des jeunes a ressenti une pression sociale liée à son premier rapport sexuels, dont 41,2% de femmes contres 26,1% d’hommes. Avec un âge moyen de 16 ans et demi, 71,3% des jeunes interrogés déclarent que leur première fois s’est déroulée avec leur copain.ine de l’époque.
Le sondage indique également que près d’un jeune sur 10 a déjà utilisé des produits psychoactifs pendant et pour les relations sexuelles. De plus, près de deux jeunes sur 10 ont déjà pratiqué le sexe à plus de deux.
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Le consentement
Pour 74,3% des personnes interrogées « obtenir le consentement, c’est lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté dans le comportement de la personne ». Dans la même veine, on observe que 82% des répondants font très attention au consentement de leur partenaire avant et pendant un rapport sexuel. Malgré cette bonne maîtrise de la définition de consentement, 1/3 des répondants au sondage déclarent que leur consentement a été bafoué au cours de leur vie sexuelle, 80% sont des femmes.
La sexualité et le porno
Selon l’étude, 55,2% des jeunes regardent régulièrement du porno. A cela s’ajoute la masturbation, qui concerne 76,2% des personnes interrogées (entre une fois par jour et une fois par semaine). C’est également sans tabou que les jeunes partagent qu’ils utilisent des sex toys : près de la moitié du panel interrogé a acheté un sex toy pendant la période de confinement et près de 80% indiquent que leur utilisation a contribué à leur épanouissement sexuel.
Le préservatif délaissé
En matière de prévention et de dépistage, l’usage du préservatif ne soit pas systématique lors d’un rapport avec un nouveau partenaire : 1/4 des jeunes interrogés ne l’utilise pas systématiquement en cas de changement de partenaire. Par ailleurs, la PrEP (Prophylaxie pré-exposition), reste méconnue du public jeune, seulement 13,4% en ont déjà entendu parler et 7,9 % de ces jeunes qui connaissent la PrEP l’ont déjà utilisé.
Concernant leur orientation sexuelle, les jeunes ne souhaitent pas être enfermés dans une unique « case ». 2,1%d’entre eux ne définissent pas leur orientation sexuelle, 3,1% se déclarent pansexuel.les, quand 80,7% se déclarent hétérosexuel.les, et 9,6% bi, devant les personnes se déclarant homosexuelles (3,5%).
« Cette enquête, dans la lignée de nos études sur la santé mentale des jeunes pendant la période de crise sanitaire, nous offre beaucoup d’enseignements. La jeunesse est une nouvelle fois protéiforme et cette dimension doit être prise en compte dans l’éducation qui est à bâtir autour d’eux. Elle possède un bon niveau de connaissance, mais il faut continuer à agir notamment contre toutes formes de discrimination et pour leur offrir le maximum de chances dans ce passage à l’âge adulte. » dit Pierre Faivre, porte-parole d’HEYME.