Italie, Israël, Suisse, Canada… Après quatre premiers volumes, les Inshortables fait son grand retour avec une nouvelle édition. Toujours au format court, Outplay poursuit ainsi sa mise en lumière sur de belles histoires d’amour, bien qu’éphémères, entre hommes. On vous présente deux des films de cette compilation cinématographique inédite.
THREE,
LIOR SOROKA
En Israël, un couple, Tom Chodorov et Asaf Peri, tente d’explorer les bienfaits de l’union libre. Dans une discothèque, l’un d’eux danse joyeusement avec un jeune homme, Or Asher. Et ce, devant les yeux très jaloux de son compagnon, qui décide de partir. Sur le chemin du retour, une dispute conjugale laisse rapidement place à un compromis, à savoir la concrétisation d’une relation à trois, incluant ainsi le nouveau venu. Mais, cette perspective ne va-t-elle pas fracturer cette relation sérieuse ?
Signé Lior Soroka, Three plonge dans ce qui est un sujet de plus en plus actuel, avec le triangle amoureux. Sans filtre, le réalisateur passe au crible tous les avantages, mais aussi les inconvénients, de cette romance non exclusive : sentiments inédits, rapports sexuels à plusieurs, etc. Une belle approche, en somme, qui montre l’évolution de la relation dans l’air du temps, et ce à travers les générations (particulièrement les plus jeunes).
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IT’S JUST MY HEAD,
MARIUS GABRIEL
En Italie, deux jeunes hommes, Alessandro et Andreas, profitent ensemble des derniers instants de leurs vacances d’été. Le second qui doit bientôt partir, regrette de ne pas avoir davantage de temps pour être avec son ami. À raison (ce que nous saurons un peu plus tard dans le film), il ressent une attirance sexuelle pour lui. Mais, va-t-il donc pouvoir le lui dire avant de retourner chez lui définitivement ? Et surtout, cette possible déclaration des sentiments va-t-elle amener une réciprocité ?
Réalisé par Marius Gabriel, It’s just my head explore la difficile étape de la confession à la personne tant désirée. En conséquence, cette dure épreuve ne laisse souvent que peu de choix, à savoir le fantasme et la masturbation sur différents effets visuels (ici, des photos). À son point culminant, le départ tant appréhendé constitue un important déclic, généralement sous forme d’une lettre… ou d’un message. En cela réside le seul moyen de tourner une page pour tenter d’oublier, ce qui est bien triste … ou pas.