20 novembre 2017
Celui qui a marié la presse française à l’histoire des sexualités n’est plus. Pierre Bergé, défenseur des libertés et du patrimoine, s’est éteint en septembre dernier, laissant derrière lui une oeuvre humaine immense : le Sidaction, qu’il a créé en 1994, et un large mécénat philanthropique. Mais aussi et surtout Têtu qui, en 1995, reprend la croisade civilisatrice laissée en suspens par Le Gai Pied trois ans plus tôt.
Par Bruce Bouvier
Pierre Bergé rencontre Yves Saint Laurent au sortir de sa première collection en tant que directeur artistique de la maison Dior, lui laissant l’occasion de dévoiler au monde son talent sans précédent. Leur couple, décomplexé mais sans ostentation, est un modèle de réussite et d’acceptation sociale. La vie du richissime collectionneur d’art est ainsi faite qu’il a le « loisir » de s’engager, créant dans la foulée d’une existence, quelques-unes des institutions sociales de notre époque, dont Têtu qu’il crée en 1995 avant de …
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