Guillaume Chaleon se lance dans le mannequinat dès son arrivée à Paris, en 2012. Durant les trois premières années, le jeune homme se fait doucement une place dans la mode. Mais, c’est à l’approche de ses 30 ans qu’il réussit à percer dans ce milieu. Aujourd’hui, l’artiste y est pleinement intégré. Garçon Magazine a décidé de le décrypter, point par point.
Sur le mannequinat …
J’ai travaillé pour Abercrombie, marque pour laquelle j’ai fait le défilé d’ouverture lors de mes débuts. A l’époque, c’était l’événement mondial et très à la mode auquel il fallait participé. J’ai aussi fait un défilé pour Dolce Gabbana.
Dans la mode, tout est une question de mental. En ça, le sport m’apporte beaucoup de concentration et de décontraction. Et puis, à l’ère du numérique, les mannequins sont auto-entrepreneurs et toutes leurs opportunités se font via leur site web personnel sur book.fr et les réseaux sociaux.
Sur le modeling …
Je suis mannequin commercial. En parallèle de ma carrière dans la mode, j’ai donc beaucoup posé pour des photographes (Monsieur Kay, Gruen Holtz, etc.) et pour des marques de prêt-à-porter et de sous-vêtements.
Dans les médias, j’ai fait les couvertures de certains magazines étrangers, qu’ils soient hétéros ou gays, mais aussi des éditos, comme Musée Magazine aux Etats-Unis.
Sur les sexualités …
Je n’ai aucun problème avec les LGBTQI+. A mes yeux, l’idée d’être dans une case précise est dépassée, hétéro, gay ou bi. Il n’y a plus une sexualité. Tu peux être tout ça à la fois.
Aujourd’hui, tu peux être hétéro sans que cela ne t’empêche d’avoir un rapport avec un homme ou une personne trans. C’est, en tout cas, de cette manière que je vois les choses.
Sur son approche à la photo, spécifiquement …
Elle doit provoquer quelque chose d’intense dans le regard, tu dois être habité par elle. En cela, je m’efforce de ne pas simplement montrer mes pecs, mes abdos, mon torse et mes muscles, ni même être figé, statique.
Dans une photo, il faut qu’il s’y passe quelque chose, visuellement : une émotion, un fantasme, un jeu sur le regard, une situation. J’essaie aussi de les habiller par un court texte, comme une punchline, un hashtag ou une réplique de cinéma.
Questions express à Guillaume Chaleon :
Pour vous, une journée commence par … un café, de la musique et un peu de sport. Le reste dépend de mes rendez-vous.
Un trait physique ou de votre personnalité qui vous démarque entre mille ? Je viens du sud, j’ai donc un fort accent et une allure imposante, éclatante et lumineuse. Je suis lion ascendant gémeaux, ça joue beaucoup aussi.
Si vous étiez un personnage de cinéma … ? Je me retrouve bien dans le mâle bien foutu de la mafia comme on en voit dans la série Gomorra, mais aussi dans un personnage bien plus intime, sensible et intrusif issu du film La vie d’Adèle.
Je pense beaucoup cinéma lorsque je pose pour des photographe. Si je devais jouer dans un film, je ne voudrais pas avoir de problème avec mon corps.
Une icône de référence dans la mode et la photographie ?
Gaël Nicolas, pour le mannequinat. C’est mon grand-frère dans le métier. Il a su rester cool et sympathique alors qu’il est connu dans le milieu. J’essaie d’ailleurs de suivre sa voie.
Concernant la photographie, je dirais Clément Schneider. Il réalise des Noir et Blanc comme personne n’en fait aujourd’hui.
Plus d’infos :
Découvrez l’univers de Guillaume Chaleon sur son site web et le réseau social Instagram.
Retrouvez le précédent homme de la semaine ici.