Le cinéma est un domaine où le sexe n’a jamais été l’apanage d’un cercle. Pourtant, très tôt dans son histoire, des films X ont été conçus pour les hommes qui aiment les hommes. L’Enfer de la Bibliothèque nationale en détient les secrets, exposés toutefois à l’occasion, comme ce fut le cas en 2007-2008, toutes sexualités confondues, et avec un succès public qui rend le catalogue de cette exposition introuvable aujourd’hui.
Un article de Jean-Pierre du Méril
Cependant, l’objet de cet article est d’évoquer, les lieux français de diffusion de ces films X… pour le plus grand plaisir des spectateurs. Ils mettent à l’honneur les acteurs, les salles, les couloirs parfois, les pissotières souvent. Rencontres favorisées par l’anonymat d’un domaine clos environné d’ombre, presqu’exclusivement viril, ouvert aux tentations d’une main (ou plus) offerte, sans autre condition que le partage d’un plaisir furtif, favorisé par des images moins érotiques que franchement pornographiques, le plus souvent hétérosexuelles.
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Les films pornographiques furent d’abord distribués dans les maisons closes. Les plus fameux avaient souvent l’allure d’un hôtel « bien sous tout rapport », comme le Marigny à Paris. Il existe toujours mais s’est reconverti dans l’hôtellerie traditionnelle. Les « invertis » fréquentèrent ces salles et participèrent à dans « la réunion d’adeptes de la débauche antiphysique ». Ces lieux bien qu’autorisés, du moins institutionnalisée, étaient sous surveillance hautement policière.