
L’autre cercle a dévoilé ses 95 nouveaux rôles modèles LGBT+, mardi 13 octobre. En cette année particulière, cette seconde édition a été entièrement numérique.
Particulier ! A la maison de la radio, l’autre cercle a révélé ses 95 rôles-modèles LGBT+ 2020, mardi 14 octobre. En collaboration avec Radio France, la journaliste de France Inter, Giulia Foïs, a animé cette seconde édition entièrement numérique. “Notre initiative s’inscrit dans la nécessité de prendre en compte la diversité liée à l’inclusion des personnes LGBT+ dans le monde du travail. Nous œuvrons chaque jour au sein de L’autre cercle afin qu’elle ne soit plus qu’une option.”, a souligné Christophe Berthier, Président de L’autre cercle, au cours de l’émission.
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En conséquence, le but de cette émission a été et est de valoriser et affirmer la visibilité des personnes LGBT+ au travail, mais aussi d’y inclure leurs allié.e.s. « Avec nos éditions Rôles Modèles LGBT+ & Allié·e·s au travail, la puissance d’une politique d’inclusion [dans le milieu professionnel] pourra dorénavant se mesurer à l’aune de sa capacité à faire émerger des rôles modèles LGBT+”, a insisté le second président de l’association, Alain Gavand.
Une édition “spectaculaire”
Bien que numérique, cette seconde édition de 90 minutes a permis à l’autre cercle de recueillir 250 candidatures, soit 100 de plus comparé à l’an dernier. En cause, l’association y a vu “un engouement grandissant à aborder la thématique de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre au travail”, en particulier chez les femmes, [avec] “40% des lauréat·e·s, contre 25% l’année dernière”.
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Un constat que la porte-parole de l’autre cercle, Catherine Tripon, a toutefois relativisé. “Malgré un engagement croissant des entreprises sur cette thématique, une grande partie des organisations accusent toujours un retard ou doivent encore concrétiser leurs engagements. Ce constat traduit une réalité qui doit interroger tous les employeurs sur les signaux qu’ils doivent enfin donner.”, a-t-elle confiée.

Garantir la visibilité des LGBT+
Au cours de l’émission, quatre tables rondes ont eu lieu, entrecoupées par l’annonce des lauréats et un retour sur les chiffres marquants des différentes enquêtes LGBT+. Parmi les débats, des intervenants ont pu discuter des lesbiennes au travail, de l’insertion des jeunes recruté.e.s LGBT+ à Paris et en région, mais aussi la comparaison entre la politique inclusive française et les autres pays du monde. “Ces rôles modèles LGBT+ contribuent à faire bouger les lignes et adressent des signaux à toute l’organisation. [En conséquence, cela démontre] que l’on peut réussir dans sa vie professionnelle, quelles que soient son orientation sexuelle et son identité de genre.”, a déclaré Alain Gavand.
Tour à tour, les intervenant.e.s des différentes tables rondes ont pris la parole pour témoigner de leur expérience comme travailleur.se. LGBT+. “Quand on est lesbienne, on subit ce fameux sexisme ordinaire et ces stéréotypes comme quoi une femme ne peut pas encore diriger.”, a confié Aurore Foursy (Coca-Cola) sur le sujet Lesbiennes au travail : mais où sont-elles ?. Sur la thématique des “Jeunes recruté.e.s : la tentation du placard, Cyrielle Collignon (EY) est revenu sur l’enjeu de l’inclusion au travail, qui ne se limite pas à la tolérance. “C’est aussi partager nos joies, nos peines, nos déceptions et être authentique.”, a-t-elle confié.
Enfin, les tables rondes se sont terminées sur We are not the champions : la France face au monde. “Pour avoir beaucoup travaillé dans d’autres continents, je pense que la France n’est pas du tout en peloton de queue, comme parfois on peut l’entendre.”, a affirmé Françoise Bouyer, présidente d’un cabinet de recrutement international. A la fin de l’émission, la ministre Elisabeth Moreno a salué l’initiative de l’autre cercle, qui participe à l’avancée des droits LGBT+ au travail. “Les rôles modèles vont être là pour rendre possible ce qui vous paraît impossible.”, a-t-elle soulignée.