Thérapies de conversion

Thérapies de conversion : des représentants religieux se mobilisent

...
Thérapies de conversion

Plus de 300 dignitaires religieux se sont mobilisés contre les thérapies de conversion, mardi 15 décembre. Ils entendent mettre fin à ces pratiques controversées dans le monde. 

En finir une fois pour toutes !  Suite à l’appel de la fondation britannique Ozanne, plus de 300 représentants des religions se sont mobilisés contre les thérapies de conversion, mardi 15 décembre. Dans une vidéo publiée sur YouTube, ils dénoncent tour à tour les conséquences qu’elles engendrent et l’urgence à y mettre un terme. “Nous demandons à ce que tout le possible soit fait pour mettre fin aux pratiques appelées communément “ thérapie de conversion ” et qui visent à changer, supprimer ou effacer l’orientation sexuelle d’une personne, de son identité de genre ou de son expression de genre, et nous demandons que ces pratiques néfastes soient interdites.”, ont-ils déclaré. Parmi les témoins, l’Imam gay Ludovic-Mohamed Zahed a porté la voix de la communauté LGBTQI+ française. 

A lire aussi : Thérapies de conversion : la Cour Fédérale américaine invalide les interdictions en Floride

Cette initiative forte intervient alors que peu de pays pénalisent les thérapies de conversion, aujourd’hui. En effet, seuls la Malte, le Brésil, l’Equateur et Taiwan ont adopté un projet de loi contre ces pratiques. En Allemagne, une réforme, votée récemment, ne s’est focalisée que sur l’impact qu’elles engendrent sur les mineur.e.s. Enfin, la France est en plein débat pour adopter un texte à part entière ou bien l’inclure dans le projet de loi “confortant les principes républicains”. Il reste donc encore du travail à faire dans le monde, au vu des événements. 

Les associations LGBTQI+ françaises se mobilisent aussi

Dans une tribune, l’Inter-LGBT et d’autres associations ont alerté le gouvernement sur les thérapies de conversion, le 15 décembre. En cause, elles leur demandent de prendre des mesures rapides et efficaces pour encadrer et pénaliser ces pratiques. “[Elles] constituent une violation flagrante des droits à l’intégrité physique et psychique, à la santé et à la libre expression des personnes LGBTI+. Lorsqu’elles sont menées par la force, elles représentent également une violation de l’interdiction de la torture et des mauvais traitements.”, a rappelé l’Inter-LGBT, reprenant le rapport de Victor Madrigal-Borloz, expert indépendant à l’ONU. “Que la question soit enfin prise au sérieux au plus haut sommet de l’État est un signal fort envoyé aux rescapé·e·s ayant subi de graves souffrances psychologiques et physiques durables.”, a-t-elle déclaré.