Christophe, est séropositif, il est en couple avec Armand, séronégatif, depuis quatre ans.Ils sont également pacsés. À l’approche du mois de lutte contre les VIH/sida, il nous démontre par A+B qu’on peut vivre avec le VIH et avoir une vie amoureuse comme tout le monde.
Être un couple sérodifférent, ça se traduit comment dans la vie amoureuse et sexuelle ?
Comme je suis sous traitement dit de trithérapie et que ma charge virale est indétectable depuis sept ans maintenant), Armand et moi-même pouvons avoir des rapports sexuels sans préservatifs. Je ne peux donc pas le contaminer, la maladie n’étant plus active.
Lors de l’annonce à Armand, l’hypothèse d’une rupture s’est-elle posée ?
Aucunement. J’ai eu la chance de tomber sur une personne très ouverte, qui avait pas mal réfléchi au sujet. Quand je le lui ai dit, on en a discuté, il n’y a pas eu de problème. Je lui ai confirmé que je prenais mon traitement régulièrement. C’est, d’ailleurs, quelque chose qu’il voit chez nous le soir, au quotidien, aujourd’hui.
C’est important d’en parler dans un couple, ça ne doit pas être masqué. C’est mon sentiment. Cela explique justement que je lui ai dit tout de suite, afin qu’il n’y ait aucune ambigüité et que tout soit clair. De son côté, il l’a directement bien accueilli.
Était-ce pareil dans tes précédentes relations ?
Oui. J’ai eu la chance, sur les trois copains que j’ai eus et avec qui je suis resté entre 3 et 10 ans, de ne pas avoir été confronté à ce problème. Si je sens que je vais m’attacher à la personne, je vais lui dire tout de suite.
La transparence, l’explication et le dialogue, c’est la solution. S’il n’y a pas ça, ça ne peut pas marcher, à mon humble avis, on ne peut pas mentir sur ça, même si on est indétectable. Il est difficile de cacher à l’autre que le prend un traitement tous les jours.