Première femme trans en politique, Marie Cau a défrayé les médias quand elle a remporté les municipales à Tilloy-lez-Marchiennes (Hauts-de-France), en 2020. Dès lors, son parcours ne cesse de prendre de l’importance, elle enchaîne alors les passages remarqués dans les galas et les plateaux télé. Aujourd’hui dans la course pour les prochaines élections présidentielles, elle compte bien viser l’Élysée. Elle en parle avec nous.
Vous êtes donc officiellement candidate…
Oui. Je l’ai annoncé sur France 3, en juin dernier, et sur France Bleu, fin septembre. Je sais que c’est un sacré challenge, mais j’y crois. Ensemble, on peut faire bouger les lignes. Les citoyens LGBT représentent 15% de la population. Ils peuvent être une vraie force politique.
Où en est votre campagne ?
On est en pleine collecte des signatures. Ceci dit, comme elles sont publiques, les maires et élu.e.s hésitent à les donner. Et ce, soit parce qu’ils sont dans un parti spécifique et qu’ils ont des consignes, soit, car ils sont apolitiques et ne veulent pas créer des clivages. Enfin, certains sont dans l’attentisme, ils réfléchissent avant de se prononcer.
Dans votre programme, y a-t-il un volet LGBT ?
Bien sûr. Ça me touche de traiter ces sujets, c’est important, je ne les occulte pas. Il y a la transidentité, la PMA, la lutte contre les discriminations, la GPA, par exemple. Ceci dit, mon programme est adressé à tout.e.s les Français.e.s. Certaines problématiques concernent tout le monde, comme la pauvreté, le chômage, l’accès au logement, les inégalités homme/femme et la fin de vie.
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Quelques mesures du programme de Marie Cau :
Prise en compte des points retraite dans la communauté de bien
Gestion des pensions alimentaires par le service des impôts
Obligation de signalements, par les personnels de santé, des mutilations sexuelles avec poursuites des parents.
Création de délits de chantage sexuel et d’inceste
Éducation civique dans les écoles sur les problématiques du sexisme, des LGBT, du harcèlement et de la violence.
Création de toilettes unisexes avec des cabines pour hommes et femmes, mais aussi d’un tribunal spécialisé pour les crimes sexuels.