Bixa Travesty retrace la vie tumultueuse d’une artiste transidentitaire, Linn Da Quebrada, sur la scène artistique brésilienne. Signé Claudia Priscilla et Kiko Goifman, le long-métrage dresse le combat d’une icône contre le machisme et le sexisme. Sortie le 2 septembre.
Tout commence par un spectacle. Deux artistes LGBTQI+ mettent en scène leurs corps sous tous ses angles. Le spectateur est surpris et dans le même temps ébahi. Au moyen d’un gant pourvu de lames ciselées, l’interprète principal met en scène la douleur. Un moyen de justifier le cri de guerre tout en beauté et en esthétique. Dans un clap de fin, le show apporte sa conclusion et vient de fait planter le décor de la trame de Bixa Travesty. Magnifique.
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Tout le long du long-métrage documentaire, les cinéastes mettent en abîme le tableau électrisant d’un artiste queer engagé. Jusque dans ses moindres recoins, le corps humain constitue une véritable arme politique face aux préjugés, pointée contre les réfractaires. Les sujets y sont alors légions et parfaitement illustrés : transidentité, lutte entre les genres et sexualisation. A son point culminant, c’est une véritable confrontation du public aux injustices dont sont victimes les personnes LGBTQI+, “dans un pays où la chose n’est pas aisée tant les crimes anti gays sont légion” (Première).
La vie, base de toute lutte
Dans une plongée au cœur des favelas brésilienne le quotidien de Linn Da Quebrada,, fidèlement représenté, constitue un parfait pied de nez pour justifier un engagement fort. De ses conversations avec ses proches à ses interviews pour des médias locaux, le parcours et l’intimité sont divinement esquissés. On comprend rapidement les raisons cachées derrière sa mobilisation et la construction d’une indomptable queen trans. Percutant !
Plus d’infos :
Découvrez l’incroyable histoire de Linn Da Quebrada dans le film Bixa Travesty disponible en DVD depuis le 2 septembre.
