
Un élu hongrois, Ákos Szabó, a attaqué un conte de fées inclusif, vendredi 13 novembre. En cause, l’ouvrage prône « la diffusion et la promotion de la propagande LGBTQ« .
Les LGBTphobies gagnent du terrain ! Un élu hongrois à Nagykáta, Ákos Szabó, a adopté une mesure visant à interdire un conte de fées inclusif dans les lieux éducatifs et culturels, vendredi 13 novembre. En cause, le livre, publié par une association lesbienne locale, intègre des fées et des sorcières lesbiennes et transidentitaires, soit « la diffusion et la promotion de la propagande LGBTQ« . « Je veux que nos enfants grandissent avec des contes traditionnels où la Belle au bois dormant est amoureuse d’un prince, pas d’une princesse« , écrit Ákos Szabó, précisant ainsi que le texte est une nécessité “pour le développement spirituel et naturel des enfants”. Peu après l’annonce, une librairie a été visée avec le collage d’affiches anti-LGBTQ. « Attention ! Cette librairie vend de la propagande homosexuelle dangereuse pour les enfants« , peut-on y lire.
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La position du politicien Ákos Szabó intervient à la suite d’une intervention publique pour le média Telex. Dans une interview, il s’est affiché avec des ouvrages pro-Trump, dénonçant ainsi “la déviance et la propagande gay”. “Être LGBTQ est une idéologie libérale, une orientation sexuelle choisie« , fustige-t-il dans son entretien à Telex. « Je ne serais pas surpris s’ils essayaient de faire élire un travesti déviant« , poursuit-il. Suivant cette mesure restrictive, le conseil des représentants, dont il fait partie, va autoriser la mairie à prendre des mesures pour étendre l’interdiction. De son côté, un des maires de Budapest a d’ailleurs appliqué une mesure pour interdire la lecture du conte en question dans les écoles maternelles.
Vers une révision constitutionnelle
Le gouvernement hongrois réfléchit aux moyens de restreindre les droits LGBTQ déjà acquis dans le pays, sur la base de motifs biologiques. Par cela, il entend protéger “le droit des enfants à leur identité en accord avec leur sexe de naissance (sic), ainsi que leur droit à une éducation en accord avec l’identité et le système de valeur basé sur la culture chrétienne« . Le projet pourrait effectivement aboutir, puisque la majorité parlementaire est ultra-conservatrice.