L’Assemblée Nationale a validé une aide pour les travailleur.se.s du sexe, lundi 2 novembre. Les associations bénéficieront ainsi de 90 000 euros pour leurs actions en faveur de cette communauté.
C’est bien, mais … A l’Assemblée Nationale, les députés ont voté majoritairement pour une aide à destination des travailleur.se.s du sexe, lundi 2 novembre. Cette initiative intervient alors que ces professionnel.le.s sont dans une plus grande précarité depuis le début du confinement. « Ce vote est symbolique, il a montré la volonté de l’Assemblée d’agir.”, s’est réjoui Raphaël Gérard, défenseur de la réforme, interrogé par Têtu. En conséquence, les associations en santé communautaire, qui prennent en charge les travailleur.se.s du sexe, bénéficieront des aides, en 2021.
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Depuis le début de la pandémie, les associations en santé communautaire sont en première ligne pour aider les travailleur.se.s du sexe. Mais, elles sont très vite retrouvées sans moyens pour poursuivre “l’accompagnement social et matériel de ce public vulnérable”. En conséquence, les travailleur.se.s du sexe ont dû maintenir l’exercice de leur activité, malgré les risques de contamination. « On va avoir des mortes et tout le monde s’en moque« , avait fustigé Anaïs de Lenclos, porte-parole du Syndicat du travail sexuel, auprès de TÊTU.
Agir immédiatement
Peu après le vote de l’aide, l’Assemblée Nationale a appelé le gouvernement à prendre des mesures rapides pour ne pas refaire les mêmes erreurs qu’au premier confinement. A cette période, trois travailleur.se.s du sexe avaient succombé soit du VIH soit de la Covid-19. « Le secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes s’est révélé incapable d’apporter une réponse adaptée à la précarité accrue des personnes en situation de prostitution.”, ont écrit les députés LREM dans un amendement.
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De leur côté, les associations ont exhorté le gouvernement de créer un fond d’urgence pour aider financièrement les travailleur.se.s du sexe. De même, elles ont demandé la régularisation de certain.e.s d’entre euxlles. Au terme d’une rencontre formelle, le gouvernement a déclaré qu’il allait s’épancher sur les propositions des associations. Affaire à suivre.