Nicolas et Aurélien sont parents de deux enfants qu’ils ont eu grâce à la GPA, aux Etats-Unis. Cette vie de famille vient ainsi consacrer la réalisation d’un rêve de longue date.
Donner de l’amour ! Nicolas et Aurélien, ensemble depuis 16 ans, ont toujours eu le désir d’avoir des enfants. Lors du débat autour du mariage pour tous, au début des années 2010, “nous avons été particulièrement marqués et choqués de ce que nous avons pu entendre sur l’homosexualité de manière générale.”, confie Nicolas. Pourtant, l’opposition montante contre ce droit pour les couples LGBTQI+ n’arrête pas Nicolas et Aurélien. Pendant des mois, ils réfléchissent sur les différents moyens de fonder une famille et les financements nécessaires pour cela. Finalement, leur choix se porte sur le recours à la GPA. C’est le début d’une longue aventure pour les deux hommes entre la France et les Etats-Unis.
Un parcours du combattant
Tout au long de leur projet de parentalité, Nicolas et Aurélien ont le soutien de leurs proches, mais aussi beaucoup de questions. “[Finalement], elles ont compris notre démarche et ont rencontré les personnes impliquées dans cette aventure.”, explique Nicolas. Dans leur voyage pour avoir un premier enfant, ils font des rencontres décisives, parmi lesquelles notamment la donneuse Diana et de la mère porteuse Crystal, avec qui le lien est toujours aussi fort aujourd’hui. “Peu importe le moyen qui permet à un couple gay d’avoir un enfant, le plus important est que l’humain reste au cœur des préoccupations. Les décisions prises et l’ensemble des personnes impliquées doivent pleinement être respectées.”, précise le jeune parent. Neuf mois plus tard, le rêve arrive à son aboutissement quand leur premier enfant naît. C’est la consécration.
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A leur retour en France avec leur petite fille de quatre semaines, le couple est rapidement gagné par le stress. En cause, les deux hommes appréhendent les demandes qu’ils vont devoir faire pour que leur enfant ait la nationalité française. De même pour la reconnaissance de la filiation américaine. “Cinq ans après la filiation avec notre fille, le procureur de Nantes a refusé la transcription de son acte de naissance américain et son inscription sur notre livret de famille. La seule chose facilitée depuis quelques années est l’obtention d’un passeport français.”, exprime Nicolas, peiné. Mais le reste du temps, le couple rencontre les mêmes joies et problèmes que les autres couples. “Dans notre quotidien nous n’avons jamais eu de remarques ou de regards nous faisant sentir que nous serions différents des autres familles.”, confie-t-il. Et, cette bienveillance l’a amené à renouveler l’expérience, toujours avec les mêmes personnes. En conséquence, un petit garçon a vu le jour en 2018. “Notre famille est cette fois au complet”, conclut le jeune homme.
Le message de Nicolas et Aurélien :
“Si comme pour Nicolas et moi le désir d’un enfant est présent, alors il viendra à bout de toutes les barrières qui pourraient se dresser sur leur chemin.”
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