PMA : des députés interpellent Edouard Philippe

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Dans une lettre ouverte, les rapporteurs de la réforme sur la PMA ont alerté Edouard Philippe, mercredi 27 mai. En cause, ils souhaitent que le gouvernement valide la réforme au plus vite.

Plus d’attente ! Dans un courrier daté du 26 mai, les députés à l’origine de la loi bioéthique ont appelé Edouard Philippe à voter la réforme sans attendre. Soutenus par la présidente de la commission spéciale Agnès Firmin Le Bodo, Jean-Louis Touraine, Coralie Dubost, Hervé Saulignac, Philippe Berta, Jean-François Eliaou et Laëtitia Romeiro Dia ont ainsi pointé l’urgence de la situation. 

Les élus ont rappelé les circonstances dans la révision de l’agenda parlementaire, à savoir la crise sanitaire. Nous approuvons naturellement le traitement, en urgence, de textes et mesures indispensables à une bonne gestion de cette crise et de ses impacts.”, ont-ils exprimé dans la lettre, “[Mais], il nous semble important que cette loi ne fasse pas l’objet d’un report supplémentaire au-delà de l’automne.

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Un retour à la rentrée demandé

Sur LCI, jeudi dernier, Gilles Le Gendre révélait que la loi bioéthique ne serait pas adopté pendant l’été. « J’espère que nous pourrons adopter la PMA d’ici la fin du quinquennat. Avant l’été c’est impossible. », exprimait le chef des députés LREM à l’assemblée pour la chaîne d’information, la semaine dernière. Olivier Véran avait rapidement réagi à l’annonce de l’élu sur Twitter. “La loi bioéthique porte de nombreuses, belles réelles avancées sociétales. Le débat parlementaire n’est pas achevé, et si la priorité donnée à la crise sanitaire rend difficile son adoption avant l’été hélas, elle le sera dans les tous prochains mois !, avait alors expliqué le ministre de la santé

Les signataires ont précisé qu’un report à la fin de la présidence pourrait amplifier le problème.  “À bien des égards, cette loi bioéthique est devenue une urgence. (…) Certaines femmes attendent depuis plusieurs années la réalisation de leur projet procréatif et, approchant de l’âge limite, elles savent que leur fécondité a déjà beaucoup diminué.”, ont-ils jugé, toujours dans le courrier. En conséquence, elles exhortent le gouvernement de reprendre l’examen de la réforme à la rentrée.