Marie-Thérèse Porchet, incroyable talent suisse, manque de mourir trois fois

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Joseph Gorgoni, aka Marie-Thérèse Porchet, a failli mourir à trois reprises, durant ces trois dernières années. Aux côtés de son compagnon, Florian, l’artiste revient plus fort que jamais en pleine pandémie. 

Un survivant ! Dans une interview intimiste pour le média Suisse, L’illustré, Joseph Gorgoni, aka Marie-Thérèse Porchet, est revenu sur trois épisodes marquants de sa vie, mercredi 31 mars.  Ce sont ceux de ses presque morts, lors du diagnostic pour une fibrose pulmonaire idiopathique, dès la contraction du coronavirus puis la découverte d’un mucor (un champignon mortel) . “J’ai envie de vivre! Je me dis parfois: ‘Je ne vais pas en avoir la force, tellement c’est dur…’ Descendre un escalier est une épreuve. J’ai demandé une rente AI.”, confie-t-il avec force et courage pour le média, aujourd’hui. Et, le soutien de son compagnon lui permet d’affronter cette épreuve, dans une période très anxiogène. 

La vie avant la greffe

Les problèmes de santé de Joseph Gorgoni commencent, en 2018, lors de la tournée promotionnelle de sa chanson Knie. “Pendant la chanson, j’étais très essoufflé et j’avais du mal à me reprendre. Je toussais beaucoup, j’étais fatigué.”, exprime l’artiste. Il décide alors de consulter un médecin. Lorsque le diagnostic est établi, c’est comme une déflagration. D’autant qu’il intervient peu de temps après le décès de sa mère et une période de deuil. Mais, grâce à la présence de son mari, Florian, le comédien arrive à garder la tête hors de l’eau. 

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Mois après mois, il rencontre des spécialistes afin de concrétiser des démarches pour une greffe. Très bas dans la liste, Joseph Gorgoni doit attendre avant de bénéficier d’un nouvel organe. Tellement l’espoir est faible, son moral baisse rapidement. A tel point qu’il voit sa possible mort avant sa possible opération. Cependant, un appel vient changer la donne, qui lui annonce la date de l’intervention chirurgicale. L’angoisse laisse alors place au soulagement. - “Trois semaines après l’opération, j’étais libéré. La doctoresse Gasche a ajouté: ‘Vivez ! Ne vous enfermez pas, faites comme vous pouvez et reprenez petit à petit.’ J’avais de la physio. J’étais très émotif. Pleurer me libérait. Et je me disais: «P… quelle chance !”. C’est donc une libération. Enfin, pour le moment…

L’épisode de la Covid

Lors de son retour chez lui, Joseph Gorgoni ne pense qu’à une chose : voyager à l’étranger. Avec son compagnon, il part alors quatre à Florence. “On a fêté mes nouveaux poumons là-bas. Il n’y avait personne. Je me sentais super bien, c’est tellement beau.“, explique-t-il. Pourtant, son bonheur n’est que de courte durée. A son retour, l’artiste retrouve une amie dans un restaurant, endroit où, selon lui, il a contracté le coronavirus. “Lorsque j’ai ressenti les symptômes, les cinq premiers jours, ça allait. Et puis, d’un seul coup, je me suis mis à trembler de la tête aux pieds. Je n’arrivais plus à respirer. “, raconte-il. “[Puis], mon état s’est dégradé très vite. J’ai été hospitalisé. Aux soins intermédiaires, j’ai fait des délires médicamenteux. J’avais l’impression d’étouffer aussi. C’était horrible. Je me voyais mourir.”, poursuit l’artiste.

La fin d’un long calvaire 

Lors de la fin d’une sédation de 42 jours, Joseph Gorgoni est tout de suite d’aplomb. Pourtant, il n’est pas sorti d’affaire, puisqu’il attrape un champignon mortel datant des années sida, un mucor. Suivant un traitement médicamenteux, il entre à nouveau à l’hôpital pour une nouvelle opération et, trois mois plus tard, il retrouve sa santé d’antan. Entre février et mars 2021, il suit une rééducation pour retrouver toutes ses facultés physiques. 

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Aujourd’hui en pleine forme, il livre son histoire, qu’il envisage de mettre sur le papier … avec un projet de livre. “Si, après ce qui m’est arrivé, cela peut aider des gens ou sensibiliser au don d’organes, que ce soit utile, alors je n’aurai pas vécu tout ça en vain.”, estime-il. A présent, il attend le retour à la vie normale pour reprendre ses spectacles, sous Marie-Thérèse Porchet. “Moi, mon mode d’expression, c’est l’humour. Raconter me libère… J’aimerais surtout que le spectacle soit léger. (Les larmes montent.) Je n’ai jamais prétendu autre chose que faire rire.”, conclut Joseph Gorgoni.

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