Don du sang : la différence, c’est (presque) bien fini !

...

En plein débat sur la très attendue loi bioéthique, cette semaine, l’Assemblée nationale a validé un amendement sur le don du sang pour les hommes homosexuels. En conséquence, il ne devrait bientôt plus y avoir de discriminations sur ce volet.

On le voulait, il est enfin là ! Mardi 8 juin, les députés ont voté pour l’égalité entre gays et hétéros sur le don du sang. En ce sens, les élu.e.s de l’institution politique ont décidé d’abaisser la période d’abstinence pour les hommes ayant des rapports sexuels entre eux (HSH). « Les critères de sélection (…) ne peuvent être fondés sur aucune différence de traitement. », précise ainsi l’amendement de l’article 7bis de la loi bioéthique.

À lire aussi : La PrEP est là et va faire plein d’heureux

Dès lors, cette population n’aura qu’à attendre trois mois, contre quatre actuellement. Soit, une évolution qui a, outre les activistes, ravi le défenseur de la mesure, Olivier Véran. « Donner son sang répondra aux mêmes impératifs de sécurité sanitaire, et ce quelle que soit sa sexualité. Le parlement vient d’en voter le principe. J’alignerai ainsi les critères de sélection prochainement. », a-t-il publié sur Twitter. Cette opportunité sera possible à partir du 1er janvier 2022, soit un peu plus d’une demi-année après l’adoption de la loi bioéthique, prévue pour fin juin.

Crédit photo : capture d’écran Assemblée nationale

Rejoindre l’évolution… ou pas

Sur la base du modèle britannique, qui entre en vigueur le 14 juin, cette nouvelle avancée entend aussi s’adresser aux personnes avec le VIH dont, comme l’indique Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, « le risque résiduel a considérablement diminué ces dernières années ». En ce sens, selon une estimation de Santé publique France, les dons vont s’accroître de 1 à 11,6 millions.

Découvrez également : Sea, Sex & Chems, vaste étude sur le chemsex

En marge des débats, le député PS Hervé Saulignac, à l’origine de l’amendement initial, a pointé un oubli majeur, à savoir l’absence d’encadrement. « Cette formulation est une porte ouverte à une différence de traitement. », a précisé l’élu à Têtu. « J’ai le sentiment que le gouvernement souhaite [octroyer] des gages, mais n’arrive pas à aller jusqu’au bout. », a-t-il déploré.

Crédit photo : Pexels
Avatar

FERMER
FERMER