Premier média à parler des homosexuels dans la presse, Akademos a longtemps été la référence de la communauté au début du 20e siècle. Alors, à l’occasion du centenaire de sa disparition, l’association GayKitschCamp entend la relancer en bonne et due forme. Son initiateur, Patrick Cardon, y revient avec nous.
Pour beaucoup de gays, Akademos n’est pas forcément connu. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Akademos est la première revue homosexuelle française. C’est le baron Jacques d’Adelswärd–Fersen (1880-1923) qui est à son initiative. Elle est parue chaque mois de l’année 1909.
Rééditer le média est-il un projet auquel vous avez mûrement réfléchi ?
Oui, la republication des 12 volumes de 170 pages d’Akademos l’est. Dès 1992, justement, nous pensions déjà le proposer à nos lecteurs sous forme d’abonnement !
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C’est finalement sous la forme de quatre numéros trimestriels, auxquels nous ajoutons un ouvrage d’études dans un seul coffret, qu’elle verra le jour.
Quels vont être les sujets forts de ce premier numéro réédité ?
Il s’ouvre sur un bel hommage de l’anarchiste Laurent Tailhade à Verlaine, un texte qui ne ressortit d’ailleurs pas, et ce encore aujourd’hui. Ensuite, il comprendra, entre autres choses, un tableau de Sarluis, L’inquiétude, qui attira l’attention amusante de Léautaud.
Allez-vous rester sur la même ligne que le format original ou allez-vous moderniser un peu la revue ?
Bien sûr. Outre ce volume d’études qui donnera des éclaircissements sur cette communauté Akademos bien lointaine, de nombreux écrits de la réédition seront aussi annotés. Tout cela à destination d’un public averti, évidemment.
Plus d’infos :
Pour découvrir et soutenir le projet de GayKitschCamp, Akademos, rendez-vous sur leur page de crowdfunding.