Festival Chéries Chéris : quel est le palmarès ?

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Du 29 juin au 6 juillet, le Festival Chéries Chéris a fait son grand retour à Paris. Lors de la cérémonie de clôture, le jury a décerné les prix aux meilleures réalisations LGBTQI+; Découvrez donc le palmarès de la manifestation.

Grand Prix du Jury : Vent Chaud de Daniel Nolasco

Après Mr. Leather, Daniel Nolasco revient avec une fiction d’une rare audace. Une proposition stylistique semblant déborder de partout : dans l’esthétique, sublime, très imprégnée par l’imagerie à la Tom of Finland ; dans la mise en scène extrêmement érotisée, sexuelle ; dans le thème et l’imaginaire de la canicule/sécheresse si propice aux débordements du désir et du sentiment. L’un des films les plus aboutis et impressionnants de cette édition !

Prix du jury - fiction : Comets de Tamar Shavgulidze

Malgré leur force inébranlable, l’expression des sentiments ne se prête pas toujours à la franchise. Parfois, seul le langage du cinéma peut révéler les secrets et les non-dits. Absolument remarquable, ce deuxième long métrage de Tamar Shavgulidze dissèque les désirs humains avec une rare économie de moyens. L’attention est portée sur la moindre vibration des visages, des petits frémissements émotionnels et des sons de la nature environnante. Car, Comets, c’est une révélation de la profondeur de l’âme humaine. Une œuvre tendre et magnétique portée par deux actrices sublimes : Nino Kasradze et Ketevan Gegeshidze.

Prix d’interprétation - fiction : Rosa Ramirez Rios - Les sentiers de l’oubli

Admirablement écrit et filmé, ce drame compte parmi les rares films qui osent traiter la question du lesbianisme. Pour son premier long métrage, Nicol Ruiz Benavides tisse un portrait intimiste et délicat d’une femme qui découvre le vrai amour à l’âge de 70 ans au sein d’un Chili traditionnel et conservateur. Incarnée par une comédienne principale d’une justesse bouleversante, ce film teinté d’onirisme et de douceur décrit avec une sensibilité rare un parcours vers la liberté. Sortie en salles le 4 août.

Grand Prix du Jury - Documentaire : Bienvenue en Tchétchénie de David France

Présenté et multi primé à Sundance et à la Berlinale, Bienvenue en Tchétchénie est accompagné d’un très fort buzz depuis le début de l’année. Avec un accès sans entrave et un engagement à protéger l’anonymat, ce documentaire puissant expose les atrocités LGBTphobes commises en Tchétchénie. On y suit un groupe de militant·e·s travaillant sous couverture pour sauver les victimes et les extrader afin qu’ils échappent à la persécution. Récits et entretiens bouleversants, caméras cachées et vidéos de smartphone témoignent d’une réalité alarmante ainsi que du courage des victimes pour enfin briser le silence.

Prix du jury - Documentaire : Her mothers de Asia Dér et Sári Haragonics

Portrait émouvant d’un couple lesbien en plein processus d’adoption, ce puissant documentaire retrace l’acclimatation des deux femmes à leurs nouveaux rôles de mères, en faisant ressortir leurs doutes et questionnements, ainsi que la nouvelle définition des rôles au sein du foyer. À cette facette très intimiste viennent s’ajouter de nombreux éléments politiques qui donnent à cette œuvre profondément humaniste richesse et profondeur. Un magnifique récit d’amour et de liberté !

Grand prix du jury - court-métrage : Chrishna Ombwiri de Claire Doyon

Tourné sur les bords de l’Ogooué au Gabon, un film questionnant les croyances animistes à travers le témoignage d’un jeune homme qui a entrepris une transformation de genre, phénomène attribué à l’emprise d’une sirène dans la cosmogonie Faon.

Prix du jury - court-métrage : God’s dancers daughters de Sungbin Byun

Une danseuse trans, Shin-mi, reçoit un appel de la Military Manpower Administration pour se présenter à l’examen du service militaire.

Mention spéciale - court-métrage : Miss Chazelles de Thomas Vernay

Marie a été couronnée Miss Chazelles-sur-Lyon, tandis que Clara a terminé première dauphine. Alors qu’au village la tension monte entre leurs cercles d’amis respectifs, les deux filles semblent entretenir une relation ambiguë.

Source : Festival Chéries Chéris

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