La généralisation de la PrEP va devoir attendre

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Le conseil d’état a mis son veto sur la généralisation de la PrEP, mercredi 27 janvier. En conséquence, le ministère va devoir réviser le projet sur la prescription au sein de tous les services de santé.

Mesure pourtant attendue … Le conseil d’État a retoqué la généralisation de la PrEP, le 27 janvier dernier. En cause, l’institution politique a avancé que seul “un médecin spécialiste” était à même de délivrer ce type d’ordonnance, en vertu de la solution de e-learning mise en place. « Cette contrainte avait été identifiée mais n’avait pas été jugée indépassable.”, a indiqué le Ministère de la Santé à Têtu, précisant que la PrEP “[fait] l’objet d’une Autorisation de mise sur le marché européenne”. Nous cherchons maintenant de nouvelles voies juridiques pour y parvenir. », a-t-il toutefois assuré, toujours auprès du média LGBTQI+. Soit, une erreur que s’engage à rectifier le ministère dans les meilleurs délais. « Les travaux ont repris dès jeudi 28 janvier entre les services du ministère et l’ANSM. », a-t-il alors précisé.

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En décembre 2020, le gouvernement avait présenté une réforme pour généraliser la prescription de la PrEP à tou.te.s les services de santé. Jusqu’à présent, seul.e.s certain.e.s spécialistes pouvaient délivrer ce traitement, les médecins généralistes se contentant simplement de renouveler les ordonnances. Les médecins libéraux [les infirmières et les sages-femmes, ndlr] pourront bientôt [la] prescrire en primo-prescription. C’est l’affaire de quelques semaines. », avait déclaré Olivier Véran lors des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale. “Le Conseil d’Etat a été saisi d’un projet de décret permettant la primo-prescription de la PrEP par les médecins de ville.”, avait ajouté le ministre de la santé. En conséquence, le gouvernement avait l’ambition d’adopter la réforme en début d’année … jusqu’à cet aléa. Tristesse !

AIDES en colère

A peine a-t-elle appris la nouvelle que l’association AIDES est montée au créneau. « On avait pourtant signalé au ministère cette erreur de formulation, a tempêté Aurélien Beaucamp, son président, interrogé par Têtu. “Cela fait bientôt un an que ce décret doit être publié au Journal Officiel. On nous l’avait promis pour le printemps dernier ! », a-t-il clamé de plus belle.

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