Gay Times vient de mettre un terme avec son magazine papier. Le média rompt ainsi avec 50 ans d’histoire.
Tristesse quand tu nous tiens ! En parfaite coïncidence avec la publication digitale de son média, Gay Times a révélé la douloureuse obligation d’en finir avec la version papier, vendredi 17 septembre. « C’est toujours émouvant d’arrêter quelque chose après si longtemps, en particulier lorsque ça concerne un [grand] héritage. », a confié le directeur éditorial, joignant un communiqué de presse sur le site. En ce sens, le responsable a tenu à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la notoriété de la revue britannique, qui devrait construire une nouvelle histoire sous un autre format.
Une grande histoire
L’édition LGBTQI+ voit pour la première fois le jour en 1975, soit six ans après les émeutes de Stonewall, à New-York. Dès lors, il se mobilise sa plume au service de nombreux combats : VIH, Section 28, dépénalisation de l’homosexualité, marche des fiertés, etc. Cette approche militante lui permet de sortir officiellement son premier numéro dans les kiosques grand public. Suivant cela, la parole se libère davantage, des personnalités contactent le magazine pour donner une voix à la communauté. David Bowie, Elton John, Ian McKellen, Dusty Springfield et Georges Michael, pour n’en citer que quelques-uns.
Quand la crise de la presse pointe le bout de son nez, elle n’a toutefois pas raison du succès grandissant de Gay Times. Mieux encore, la revue utilise ce fléau comme une force pour légitimer son activisme. Au fil des années et des décennies, il met en lumière les coming-out à travers le monde, dans le sport, le cinéma, la TV, de même que les avancées sociétales (mariage pour tous, PMA, GPA, Black lives matter, etc.). Cela fait de lui un des leaders dans le journalisme communautaire.
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Pourtant, la crise de la Covid-19 vient compromettre son prestige, le nombre de lecteurs baisse grandement, pour atteindre son niveau le plus bas. En conséquence, la publication mensuelle devient une sortie saisonnière, sans que cela arrange la situation. Finalement, aujourd’hui, cette chute exponentielle l’a poussé à prendre la décision de rompre avec le papier, pour un format plus accessible, le numérique.
Un nouveau tournant
Pour consacrer cette évolution, le magazine LGBTQI+ a dévoilé sa toute première couverture digitale. « Nous sommes incroyablement excités par les changements ici à Gay Times. », a exprimé le directeur éditorial lors d’une interview pour Pink News. « Nous allons continuer à pousser le média vers d’autres horizons, dans le but d’assurer qu’il soit le meilleur pour la nouvelle génération. », a-t-il poursuivi. De ce fait, l’organe de presse va pouvoir revenir à des parutions mensuelles.