Beau, bien bâti, esthète, coloré… Une multitude d’adjectifs peuvent définir le feed Instagram de Jérôme Prun, sans qu’ils saisissent l’intégralité du jeune homme. En tout cas, une chose est sûre. Ses débuts ont permis de construire l’être de confiance et fier de son corps. Aujourd’hui, il compte en faire profiter les autres. Ce joli garçon en parle avec nous.
On voit beaucoup de photos torse nu et en sous-vêtements sur votre feed, comme tout joli garçon. Est-ce un moyen de montrer votre part de masculinité ?
Tout à fait. C’est aussi un accessoire. Je peux m’exprimer avec une certaine aisance, utiliser mon physique (sur certaines publications) pour aborder l’acceptation, apporter un message et avoir une visibilité.
En portant un sujet qui vous tient à coeur ?
Oui, à tout le monde. Et ce, afin d’être plus à l’aise, de gérer son image, de faire les choses pour soi, car c’est un gros travail. Mais, ça n’a pas toujours été comme ça puisqu’au départ, j’étais dans l’imitation de contenu (esthétique, mode, etc.), je regardais d’autres blogs et plus encore. Ce qui n’était pas moi du tout.
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Je ne suis pas pudique, souvent en sous-vêtement. Je n’ai aucun problème à me montrer et à parler de moi, car c’est dans un but précis et non autocentré (sport, diète, …). Et puis, étant de plus en plus engagé, j’ai profité du mois des fiertés pour faire quelques publications mode et lifestyle en lien avec la communauté.
Il y a la masculinité dans le joli garçon que vous êtes, oui, mais aussi la féminité, que vous semblez dévoiler avec la boucle à l’oreille…
Effectivement. On l’associe encore au deuxième sexe, alors que c’est juste un objet de mode, sans genre (cf. ma campagne no gender).
Pour ma part, j’aime révéler mon côté original et créatif, mais également ma personnalité, que je ne suis pas une mode, un exemple de style, etc. Et puis, ça peut être une tenue complète, un élément vestimentaire, un moyen de montrer son humeur.
En ce sens, diriez-vous que le corps (le vôtre en l’occurrence) est une œuvre d’art ?
Je dirais que j’exprime l’art en utilisant mon corps, en invitant les autres à suivre mon univers. Pour citer mon cas personnel, je sais jouer de ce dernier, susciter un fantasme, en faire un cliché, sans faux semblant. Après, il y a aussi l’esthétique, la cohérence des couleurs, la lumière, le cadrage et la prise de vue qui vont avec.
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Il y a quelques mois, j’avais quelques kilos en trop, et je n’avais pas le temps de pratiquer du sport. Et bien, je l’ai montré, chose que je n’aurais pas fait, car ça entrait dans la logique de mon image, du message que je souhaite partager. Et c’est pareil sur le volet sentimental, émotionnel…
En conséquence, diriez-vous qu’Instagram est le miroir de votre vie, vous, le joli garçon ?
Oui. C’est un moyen de m’ouvrir aux autres. De même, je parler de divers sujets qui me tienne à coeur, souvent tabous, en toute transparence. (Je ferais un bon candidat de télé-réalité, tiens, Rires). En somme, je ne veux pas que les gens pensent quelque chose de moi que ne suis pas, je m’y efforce du moins.
Vous avez donc le contrôle sur votre personne, finalement ?
Je crois, oui. Ceci dit, être sans filtre amène parfois des réactions impulsives. Par exemple, si je ne suis pas d’accord avec quelque chose, ça va se voir sur mon visage sans que je le dise ouvertement. De même, si je n’ai rien à partager, je vais être moins créatif et moins partager. Et ça, je ne le cache pas non plus.