“Just as a man” interroge la masculinité à l’ère moderne

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L’artiste Larbalestier a dévoilé son nouveau single, Just as a man, le 5 janvier. Mêlant pop, soul et électro, il questionne la masculinité dans la société actuelle.

D’un genre inconstant ! A peine la première image passe que Just as a man fait état d’un façonnement et d’un départ nouveaux. ”Je me souviens d’un ancien temps quand l’enfant devait partir. Aucun pouvoir en ce temps pour choisir ma véritable maison.”, peut-on entendre. Dans une petite cabane, un homme se forge son identité physique, mentale et sexuelle. “A l’intérieur de moi, il y a un monde que j’attend depuis si longtemps.”, exprime l’artiste. Les données informatiques défilent et des personnes enchaînent les allers-retours pour constater les avancées de la construction de l’homme moderne.

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Selon leur propre perception, des hommes modélisent leur identité au travers de créations artisanales et numériques à l’extérieur de la cabane : visage humain, vêtements, sentiments. En avance sur son temps et précurseur du futur à venir, un petit garçon manipule un programme informatique. De ce projet, le but de Just as a man prend alors tout son sens. Les activités, précédemment introduites, servent alors de base à la création d’un nouvel homme libéré de ses chaînes, bien différent de la conception divine originelle. C’est de toute beauté !

Une quête initiatique

Prenant appui sur la musique, moteur de la construction, Larbalestier ébranle les codes du genre masculin. “La musique m’a donné l’espoir et l’énergie, déploie mes ailes et me libère.” Base de son questionnement sur la vérité originelle, le genre masculin s’écarte des standards en place, la frontière en devient floue. Jusqu’ici réservé à la femme, le maquillage et les émotions s’immiscent dans la personnalité masculine. Au rythme de ses déplacements, l’homme se découvre pas à pas, devant le feu et chaque parcelle des sentiers forestiers.

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Dans sa finalité, la situation prend une autre tournure, amenant le sujet à devenir maître de son destin et de son façonnement. Sous les traits de l’artiste, il construit sa sculpture, ordonne ses sentiments, façonne son corps holographique, devient le forgeron. A son point culminant, le retour aux sources dans une vallée éloignée devient la conclusion de la construction identitaire. C’est là toute la magie d’une (nouvelle) liberté (re)trouvée. Incroyable !

Un artiste singulier

La passion de Larbalestier pour la musique naît dès son plus jeune âge. Chez lui, il écoute les musiques des icônes Jacques Brel, Ella Fitzgerald et Stevie Wonder, ses principales sources d’inspiration. Au fil de ses formations dans les écoles de comédie et de musique, il façonne les timbres de sa voix. Puis, pendant ses études aux Etats-Unis, il connaît sa première expérience dans un groupe de musique, ce qui est un succès. C’est le point de départ de sa carrière.

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Quand il revient en France, il se lance dans une carrière en solo. Sur scène et dans les studios, il étoffe son répertoire musical pop, soul et électro et alterne les prestations en français et en anglais, deux langues qu’il maîtrise du bout des doigts. A l’apogée de sa carrière, il décide de concrétiser son premier projet, en enregistrant un EP éponyme de six titres, dans lequel figure Just as a man. Le produit sortira au format physique quand la situation le permettra. Attendons !

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